En 2017, Augustin Senghor s’était engagé à faire un 3 éme et dernier mandat. Aujourd’hui, il ravale sa parole et se donne les moyens pour une quatrième candidature. Parvenant même à mettre dans son escarcelle ses plus grands concurrents à l’image de Mbaye Diouf Dia et Saër Seck.
Il sera sans doute vainqueur devant un Mady Touré déterminé mais aux limites objectives évidentes devant une machine électorale puissante, impitoyable. Senghor pourrait même faire un cinquième mandat. Le nombre de mandats pour la fédération de football étant illimité. Mais il renvoie une mauvaise image de lui et des dirigeants en banalisant le reniement, ce wax waxeet nocif pour tous et qui devait être abhorré dans notre société.
La parole donnée est sacrée chez nous. Elle est en train d’être de plus en plus désacralisée. Me Augustin Senghor qui devrait être un exemple s’érige ainsi en contre-exemple. Ce qui relève de la cupidité pour un maire qui perdure dans l’île de Gorée, 1er vice-président de la confédération africaine de football et président de la fédération sénégalaise de football depuis 3 mandats successifs.
Un ballon d’essai pour Macky ?
Abdoulaye Wade a popularisé le terme Wax waxeet, Augustin est sur le point de l’appliquer en suivant ses traces. Macky Sall qui cache difficilement son jeu, rêve d’entrer dans cette brèche du reniement pour une troisième candidature qu’il avait combattue et rejetée. N’avait pas dit au début de son magistère qu’il ferait un mandat de 5 ans et non de 7 ans avant de violer son “serment” ?
Sall peut bien être conforté par Senghor soutenu avec beaucoup de zèle par un de ses ministres. Même si, lui, est freiné par la Constitution : ” Nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs…” Macky wax waxeet serait certainement coupable d’un double viol : viol de la Constitution et de sa parole donnée. Il n’en sortira pas indemne.