L’ancien DG de l’Onas, Lansana Gagny Sakho, faisait face hier au juge de la Chambre correctionnelle du tribunal de Dakar. Il est poursuivi pour escroquerie foncière par Aida Seck. Pour dédommagement, cette dernière lui réclame la somme de 2 milliards de francs CFA. Le verdict sera prononcé le 15 juillet prochain.
Lansana Gagny Sakho a été appelé, hier, à la barre de la Chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar. L’ancien DG de l’Onas est poursuivi pour escroquerie foncière.
Selon le conseil de la plaignante qui n’a pas comparu hier, sa cliente, Aida Seck, détenait un lot de six parcelles situées aux Almadies. Souhaitant vendre un terrain de ce lot, elle a été mise en rapport avec Lansana Gagny Sakho, par un de ses amis. Celle-ci voulait vendre la parcelle à 150 millions de francs CFA. Mais les parties ne sont pas tombées d’accord sur le prix. Toutefois, sa cliente a eu l’idée de mettre sur pied une société immobilière.
Ainsi, la dame et Lansana prévoyaient de construire un immeuble de 6 à 8 étages. C’est sur ces entrefaites que Sakho lui a suggéré de donner deux terrains. Lui allait se charger de trouver des partenaires. Malheureusement, le projet n’a pas abouti.
L’avocat précise que sa cliente, en se rendant en France, a remis à Lansana Gagny Sakho les deux baux. Ce que réfute le prévenu. Ce dernier affirme que le terrain lui a été vendu devant notaire. “La vente a eu lieu le 27 février 2019. Elle m’a vendu le terrain à 75 millions de francs CFA. Elle a été condamnée à deux fois pour être expulsée”, a raconté le comparant. Des propos corroborés par Pape Balla Mar, poursuivi pour complicité d’escroquerie et qui était le gérant de la société SCI Soninkara. La société appartient à Lansana Gagny Sakho et à son fils.
Pour dédommagement, le conseil de la partie civile a sollicité, pour le compte de sa cliente, la somme de 2 milliards de francs CFA.
Mais, de l’avis des conseils de la défense, la procédure est abusive. Pointant du doigt la partie civile, Me Ahmed Sall a sollicité le renvoi des prévenus des fins de la poursuite. Dans la même veine, il a demandé que la plaignante soit condamnée à payer 75 millions de francs CFA pour citation abusive. La robe noire déclare que l’objectif de la partie civile est de ternir l’image de son client.
Maitre Alassane Cissé, pour sa part, a fustigé la citation. “Notre client n’arrive toujours pas à jouir de son bien qu’il a acquis devant notaire. Le projet a été proposé après la vente”, a plaidé Me Cissé qui sollicite le renvoi des prévenus des fins de la poursuite. Le tribunal rendra sa décision le 15 juillet prochain.
Avec EnQuête