Victime d’harcèlementSaër Kébé y voit un harcèlement qui ne dit pas son nom. En plus d’avoir passé des années en prison pour apologie du terrorisme, le voilà poursuivi, traqué avant d’être interpellé et gardé pendant trois jours dans les locaux de la police.
C’est un Saër Kébé très remonté contre les autorités de l’Etat, qui s’est confié à Seneweb pour déplorer la situation qu’il vit depuis sa sortie de prison. En effet, samedi dernier, alors qu’il se trouvait vers l’université, sur la corniche en train de réviser, l’étudiant dit avoir été approché par un 4X4 V8 non immatriculé.
« Un agent m’a interpellé pour me signifier que c’est la police. On m’informe que je dois être interrogé, alors, j’ai demandé pour quel motif. « Vous le saurez une fois sur place « , me rétorque-t-on. « C’est sur ces entrefaites que j’ai été conduit vers une destination inconnue à bord du véhicule aux vitres teintées. Sur place on m’a demandé de décliner mon identité, j’ai refusé de répondre sans la présence de mon avocat », narre Saër Kébé.
» Donc tu vas mourir ici, me signifie-t-on. J’ai répondu : « pas de souci, j’ai fait 4 ans de prison, ce n’est pas ça qui me fait peur ».« C’est ainsi qu’ils m’ont gardé entre samedi, dimanche et lundi avant de me libérer le soir », fulmine encore le jeune Saër Kébé qui peine à tourner la page.