« Professeur Bathily, Sortez donc des liens de la Pensée Unique et de votre nostalgie politicienne ».
Il existe des hommes qui ont comme marotte de toujours vouloir « refaire le match », ou de se découvrir des talents « d’inspecteurs des travaux finis ». Ce samedi, 15 mai 2021, s’est tenu un panel consacré à l’engagement politique et citoyen d’Amadou Makhtar Mbow, dans le cadre de la célébration du centenaire de l’ex-directeur général de l’UNESCO pendant treize ans, et plusieurs fois ministre dans son pays. Tout le Sénégal s’est félicité de cette fête qui faisait honneur, nul ne le contestera, à un grand homme de notre pays. Mais ce panel fut l’occasion pour certains de revenir sur une vaine polémique, qui en 2012, avait fait long feu, et qui véhiculait une fausse idée que le président Macky Sall, élu avec l’élan de tout un peuple qui avait soif d’une autre manière de faire de la politique, avait dès sa prise de fonctions au sommet de l’état, renié les conclusions des Assises Nationales, dont personne n’avait pourtant douté de la pertinence et du bien-fondé de ses conclusions.
La campagne électorale alors menée par le candidat de la Coalition Macky 2012, puis de Benno Bokk Yaakaar, n’injuriait en rien les thèmes contenus dans les conclusions des Assises Nationales, mais s’était déroulée selon un agenda précis et un timing qui ne dépendait pas justement des accords d’appareils politiques toujours teintés de soupçons de « partage de gâteau ». C’est ce qui caractérise les sentiments de ces hommes politiques autoproclamés « historiques », du fait d’avoir milité à l’époque de Senghor, au 20ème siècle donc, et d’avoir goûté à la lutte clandestine, dont ils ont fait une médaille à s’épingler sempiternellement au revers de leurs costards. La victoire du dernier arrivé dans la course à la présidentielle leur reste au fond du gosier et c’est toujours en s’étouffant qu’ils refont continuellement le match de 2012.
Cette attitude ancrée dans le déni d’une société sénégalaise en quête « d’autrement », pousse le Professeur Abdoulaye Bathily à emprunter des raccourcis qui lui facilitent l’expression de sa bavarde opposition, sidéralement vide de toute proposition.
D’abord, Professeur, Macky Sall, était le candidat de Benno Bokk Yaakaar et non celui du « Mouvement des Assises Nationales », qui, il faut le reconnaître, malgré la richesse et les compétences des hommes et des femmes de valeur qui l’animaient, n’a pas eu, à qui la faute, la capacité ou la faculté de proposer un candidat pour porter son programme en 2012.
Jamais, il n’a été question de minimiser l’apport des Assises Nationales, dans le changement intervenu en 2012, d’ailleurs, ce besoin exprimé par les sénégalais de fortifier nos institutions mises à mal par les coups de boutoir que lui avaient porté l’ancien régime, a été pris en considération par le Président Macky Sall qui s’est appuyé sur les conclusions des Assises Nationales, pour mettre en place la CNRI dont certaines propositions ont été prises en compte pour le Référendum de mars 2016.
A tous ceux qui veulent encore « refaire le match », le Président Macky Sall a été élu sur la base d’un programme, qui avait pour « signature programmatique » Yonnu Yokkute, programme qu’il a mis en œuvre à travers le PSE à la satisfaction des populations qui l’ont réélu dès le premier tour en 2019. Les urgences auxquelles le Sénégal est confronté, avec notamment l’épineux problème de l’emploi des jeunes et de leur formation, nous interdisent d’aller faire assaut de rhétorique politicienne, dans des débats de « troisième mi-temps ».
Le Chef de l’Etat est concentré sur le programme PAP2 A, conçu pour poursuivre la courbe ascendante des bonnes actions au grand bénéfice des populations.
Le Professeur Abdoulaye Bathily est d’une autre époque et incarne une curieuse façon de faire la politique, nostalgique qu’il est de la pensée unique.
Il lui est plus facile d’emboucher les trompettes du catastrophisme et de jouer les Cassandre en martelant sans génie aucun « qu’on va vers l’inconnu, vers le chaos, si on n’engage pas le processus qui a conduit aux Assises nationales ».
Le Professeur Bathily renverse ce cri révolutionnaire qui enhardi les cœurs et fait dire aux révoltés : « Ce n’est qu’un début…Continuons le combat ». Sa dyslexie politique lui fait dire inlassablement : « Ce n’est qu’un combat…Continuons le début ».
Le Sénégal est un pays de pays, de démocratie et des droits de l’homme. Œuvrons ensemble à consolider ces valeurs fondamentales. C’est tout l’engagement quotidien de son Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal.
Député Abdou Mbow1er Vice-Président de l’Assemblée NationaleMembre Fondateur de l’APR et Porte-parole adjoint de l’APR