Après plusieurs reports, la seule garantie donnée par l’Etat, est que les élections locales se tiendront au plus tard le 31 janvier 2022. Des proches du chef de l’Etat qui ont pris part au dialogue politique ont donné les raisons pour lesquelles ces élections doivent être repoussé jusqu’en janvier 2022.
D’après leurs calculs techniques, tenir des élections en décembre 2021 serait trop risqué. « Il y a des choses qui, sociologiquement ne tiennent pas la route. La Tabaski c’est vers le 20 juillet, après il y a la Tamkharité, le Magal de Touba, le Gamou, après la fin d’année ou les gens bouclent le budget avec le Marathon budgétaire. A partir du 22 décembre, les gens sont concentrés sur les fêtes, presque plus personne ne travaille. On ne peut pas organiser une campagne électorale en cette période, personne ne suivra », a tenté de convaincre un des collaborateurs du chef de l’Etat.
Poursuivant, il a jouté : « Il y a des contraintes sociologiques qu’il faut prendre en compte dans la fixation d’une date des élections. Ce n’est pas de la mathématique, il faut gérer la sociologie des Sénégalais. Une campagne électorale en pleine fête de Noël, ça ne passe pas ».
Selon ce collaborateur du président : « On pourrait démarrer la campagne en janvier, si on fait 23 moins 7, le dimanche qui précède c’est le 16 janvier, si la campagne dure 21 jours, on va la faire durant les fêtes de fin d’année. Le 23 janvier pourrait être la bonne date ».
Autre raison donnée par les membres de la majorité pour justifier le choix de cette date, c’est que « le mois de décembre coïncide avec la commercialisation agricole, et avec tout le bruit autour, l’opposition pourrait se servir de cela pour mener sa campagne ».
« Pour un régime, organiser des élections en décembre, c’est très compliqué. C’est une période de démobilisation parce que les gens ont la tête ailleurs avec les fêtes. C’est aussi la période de campagne de commercialisation agricole et aucun Etat sérieux ne va organiser des élections en cette période parce que les paysans sont dans leur traite. Il y a beaucoup de bruits et de revendications en cette période. Il n’y a pas assez se sérénité pour organiser les élections », ont soutenu les mêmes sources et rapporté par L’Observateur.
Pour ces derniers, l’opposition fait de la politique, mais elle sait que les élections ne peuvent pas se tenir en décembre 2021.
Ce report des élections est toujours considéré chez les opposants comme un énième coup du pouvoir en place. « En 2012 il y a eu une présidentielle et des législatives, de même qu’en 2007 », a-t-on rappelé du côté du pouvoir d’où certains en déduisent que l’ennemi est dans leur propre camp.
« Il y a eu trop de rumeurs provenant de notre propre camp avec des déclarations et des prises de positions demandant le couplage des élections et même le report des législatives au-delà de la présidentielle. Nous sommes les premier fautif en ayant laissé circuler un certain nombre de rumeurs sans jamais apporter la contradiction », a reconnu un des proches de Macky Sall.
Pour lui, « cette date ne dérangeait pas, jusqu’à ce que surviennent les évènements de mars 2021 ( violentes manifestations suite à l’arrestation du député Ousmane Sonko)». Non sans souligner que « le seul qui devra décider de la date des élections est le chef de l’Etat Macky Sall ».
Avec Pressafrik