Dans son unique sortie publique, Adji Sarr a invité Ousmane Sonko de jurer sur le Saint Coran, à la condition de retirer sa plainte. Un prétexte pour votre portail la vie senegalaise.com de recueilli l’avis d’un spécialiste de la théologie islamique.
Imam Moctar Ndiaye, présentateur de l’émission « La voix du Croyant » sur la télévision nationale déclare sans équivoque : «Si l’une des parties accepte de jurer et que l’autre refuse, alors cette dernière est considérée comme l’imposteur».
L’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, au-delà d’être une affaire privée et politique, est devenue une affaire sociétale. Lors de sa sortie publique, Adji Sarr, pour convaincre, n’a pas manqué d’inviter Ousmane Sonko à prendre ses ablutions et jurer sur le livre Saint pour dire qu’il n’a pas couché avec elle, à plusieurs reprises. L’on ne sait pas, pour le moment, si l’accusé se soumettra à cet exercice, mais de l’avis de l’imam Moctar Ndiaye, « le fait de jurer sur le saint Coran a une portée symbolique en islam et fait partie des piliers essentiels et extrêmement délicat de la jurisprudence islamique ».
De ce point de vue, poursuit notre interlocuteur « quand deux musulmans s’accusent ouvertement sur un fait comme l’adultère, le viol, la paternité d’un enfant, entre autres, ils peuvent faire recours au Coran ». Le livre Saint, précise l’imam de la mosquée de Liberté VI, est le livre de référence et d’orientation, au-delà d’être le livre qui répond à toutes les questions. Seulement, prévient Imam Ndiaye, il est nécessaire que les musulmans qui s’accusent mutuellement sachent qu’Allah (SWT) accorde du crédit à l’exercice de jurer sur le Saint Coran. «Toute personne qui jure faussement sur le livre Saint va encourir la malédiction et la colère d’Allah (SWT) ici bas et dans l’au-delà », insiste l’imam. Cependant, il interpelle sur le recul nécessaire avant de se soumettre à l’acte : « L’accusé et l’accusatrice doivent faire très attention avant de s’engager dans cette logique, c’est-à-dire avant de jurer sur le Saint Coran ». L’imam de conclure, sans équivoque : « Quand il s’agit de jurer sur le Coran, si l’une des parties accepte de jurer et que l’autre refuse, alors la raison, en islam, revient à la partie qui a juré ».