Le collectif des avocats de Ousmane Sonko se garde de se prononcer sur les déclarations de Adji Sarr, l’accusatrice de leur client. Pour cause, l’affaire est en instruction chez le Doyen des juges et le bâtonnier de l’ordre avait enjoint les robes noires de s’abstenir de toute déclaration publique sur la question.
Le débat sur l’affaire de viol présumé a défrayé la chronique de près d’un mois. Pendant tout ce temps, Ousmane Sonko, les membres, militants et sympathisants de Pastef multiplient les sorties médiatiques pour battre en brèches les accusations portées contre le député et leader du parti. De son côté, l’accusatrice aura attendu tard, hier mercredi 17 mars, pour se prononcer sur cette affaire, contre toute attente. En compagnie d’un de ses avocats, elle a chargé, à nouveau, l’opposant qu’il invite à jurer sur le Coran, s’il estime qu’il n’y a pas eu de rapports intimes.
Justice
Pour l’heure, l’affaire est pendante devant la justice. Accusé de viol répétés avec menaces de mort sur une masseuse, Ousmane Sonko a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire. Une condition assortie de six obligations : se présenter chaque dernier vendredi du mois, informer le juge d’instruction s’il doit changer de domicile, ne pas sortir du territoire du Sénégal s’il n’est pas autorisé par le juge, se présenter à toute convocation du juge et des enquêteurs, ne pas parler publiquement de cette affaire.
Parole publique sur le cas du viol
Le leader de Pastef/Les Patriotes avait attiré l’attention du juge sur le nécessité de tenir compte du fait que tout ce qui est instruction au tribunal l’est dans la rue. Il ajoutait que la mesure doit concerner deux personnes (Ndlr : l’accusatrice et l’accusé). En réponse, le juge avait dit qu’il appréciera au moment opportun.