Le 08 Mars 2021, en plus d’être la Journée internationale des droits des femmes, devient une date historique pour le Sénégal au même titre que le 23 Juin 2011. La jeunesse sénégalaise a exigé que le droit constitutionnel et que le droit pénal soient respectés.
Le silence du Président de la République a fini par agacer les sénégalais et les discours condescendants des partisans du pouvoir ont fortement contribué à la violence constatée dans nos rues. C’est la résultante d’une frustration trainée sur des années. La limite du peuple a été testée, elle est désormais connue.
On a assisté aujourd’hui à un éveil de conscience collectif, qui constitue la clé de toute révolution et en l’absence duquel il est impossible de tendre vers l’émergence. En 2000 on a parlé de Sopi, en 2012 on a parlé de Yakaar, aujourd’hui nous parlons de Jotna. Il est temps, qu’à l’unisson, nous passions à l’action.
Malheureusement la révolution est souvent accompagnée de morts et de dégâts matériels immenses. Le sacrifice de nos martyrs ne doit pas être vain. Il ne s’agit pas ici de lutte contre une personne physique, mais de lutte contre un système qui est en place depuis des années.
Un système qui gangrène depuis trop longtemps notre économie et qui ne profite qu’à un nombre restreint de personnes qui font en sorte de se transmettre de père en fils les secteurs clés de notre pays.
Manifester est un droit et non une faveur, respecter le droit à l’information est une obligation, la liberté de presse est un acquis non négociable.
Mamadou Mansour Diop
Galsen221