Le silence du président de la République, Macky Sall face à l’escalade de la violence dans tout le pays qui a déjà fait 2 morts (officiel), intrigue l’ancien député et acteur de la société civile, Cheikhou Oumar Sy. Dans un post sur Facebook que nous vous proposons in extenso, il dénonce le silence du président Macky Sall.
Vous n’avez pas le droit !
Monsieur le Président de la République vous n’avez pas le droit au silence. Vous n’avez pas le droit de cautionner que le pays sombre dans la violence et que nous soyons des témoins oculaires de la décadence de notre démocratie quand on peut encore la sauver.
Dieu vous a donné deux mandats et vous devez remercier les sénégalais qu’ils soient avec ou contre vous d’avoir accepté que vous soyez à la tête de ce pays.
Vous n’avez pas le droit de voir les supermarchés pillés, volés et vandalisés et que vous restiez enfermé dans votre silence, Vous n’avez pas le droit de vois la torpeur s’installer dans tous les foyers et faire fi de l’appel de tous les senegalais pour la paix.
Libérez tous les détenus y compris Guy Marius Sagna et l’honorable député Ousmane Sonko et laissez la justice faire son devoir dans l’impartialité.
A l’honorable Ousmane Sonko, vous avez construit votre engagement autour du patriotisme et de l’amour de votre pays et vous n’avez pas aussi le droit de participer à cette spirale de violence. Je le le dis et je l’assume, une injustice ne se répare pas par une injustice et nous sommes tous responsables devant l’histoire. Il faut lancer l’appel au calme. Qu’on vous laisse rentrer chez vous et que vous assumez en toute conscience vos actes. Mais que des innocents n’en paient pas le prix. Que ses pauvres gorgolous du coin, ces vendeurs à la sauvette qui gagnent difficilement leur quotidien n’en paient pas le prix.
Plus de 2000 senegalais sont au chômage aujourd’hui si l’on sait que chaque Sénégalais qui travaille fait nourrir au moins 5 personnes. Plus de 10.000 personnes seront dans le désarroi les mois à venir.
Chacun à le droit de choisir son camp, de se battre pour ses convictions, de se lever chacun pour faire vivre son espoir, mais personne n’a le droit d’anéantir une Nation.
Être dans sa chambre ou derrière le clavier et demander aux jeunes de brûler le pays pour aller après travailler et gagner son salaire au moment où des milliers de senegalais souffrent est pour moi irresponsable.
Que chacun s’assume. Je suis contre toute injustice. Monsieur le Président exprimez vous, libérez le, libérez votre peuple.
Jumma.Mubarak