Dans une tribune publiée sur son blog Yerim Post, le journaliste Cheikh Yerim Seck a commenté la médiatisation de la citation directe que lui a servie l’ancien Directeur du Cadastre, Tahibou Ndiaye. Ce dernier reproche au nouveau chroniqueur de l’émission Jakaarlo la publication, sur Yerim Post, d’un article dans lequel il est accusé de chercher des avocats et des marabouts pour la défense de Ousmane Sonko qui lui serait proche.
Dans sa réponse, Cheikh Yerim Seck souligne que son site n’a fait que reprendre un article écrit par un autre organe, mais en profite également pour régler ses comptes à ceux qui lui reprochent sa disparition de la scène médiatique coïncidant avec l’ébruitement de l’affaire Sonko. Une posture qu’il dit assumer vu son passé, lui qui avait été condamné pour le viol d’une jeune étudiante.
Pour finir, l’ancien correspondant de Jeune Afrique égratigne Tahibou Ndiaye sur sa volonté de se démarquer de Sonko qui pourtant n’avait pas hésité à lui manifester son soutien quand il fut confronté à des ennuis judiciaires dans le cadre de la traque des biens mal acquis. Voici l’intégralité du texte au vitriol de Cheikh Yerim.
« J’apprends, par la presse de ce matin, que le sieur Tahibou Ndiaye a médiatisé une citation directe contre Yerimpost pour un article d’ailleurs repris d’un autre site.
Quelle gymnastique pour convoquer mon nom dans cette affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr qui défraie la chronique !
Ainsi donc, le sieur Tahibou Ndiaye a enjambé l’auteur originel de l’article pour viser Yerimpost parce qu’il y a mon prénom dans l’intitulé de ce blog !
De surcroît, c’est plus sensationnel qu’une citation directe servie à Yerimpost soit décrite comme une plainte me visant personnellement !
Le rappel est pédagogique, Yerimpost et Cheikh Yérim Seck sont deux personnes juridiques distinctes. Dans la triviale réalité, il arrive que la rédaction du blog publie des articles que je lis en même temps que tout le monde. Mais bon… L’amalgame fait les affaires de certains…
Comme tout média qui évoque des situations et des hommes, Yerimpost peut naturellement être attrait en justice.
Mais cette escroquerie, qui cherche vaille que vaille à imprimer mon nom dans le buzz ambiant, est dégueulasse.
Elle ne réussira pas à m’impliquer dans cette affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr que mon histoire personnelle m’interdit de commenter. Par décence.
Yerimpost, qui a existé avant cette affaire et lui survivra, ne pouvant ne pas la traiter, la traite avec une neutralité presque caricaturale.
Pour argumenter sa plainte dans les médias de ce matin, Tahibou Ndiaye a donné une information glaçante : il réfute avoir vu et eu des nouvelles de Sonko toutes ces dernières années.
Cette manière de se démarquer de celui qui le défendit publiquement, lorsqu’il se débattit dans une vague houleuse pour enrichissement illicite, relève d’un cynisme total.
Mais c’est ainsi, tous ne sont pas capables d’assumer leurs relations dans l’adversité. Tahibou Ndiaye devait se réjouir de l’article incriminé dont la tonalité globale le décrit dans le rôle normal d’un grand-frère à l’égard d’un petit-frère visé par une grave accusation.
Il a choisi de rétribuer l’engagement de Sonko à ses côtés par une derobade, pour montrer patte blanche. A travers une plainte exprimant clairement qu’il a pris ses distances de la cible pour ne courir le moindre risque de prendre une balle mal ajustée. Quelle tragédie ! »
Cheikh Yérim Seck