Monsieur Kadialy Gassama, illustre membre de la grande famille Karamba Touba Diaby Gassama, non moins intellectuel du Parti socialiste, devenu Porte-parole anti Tekki de BBY, a cru bon de me rappeler mon devoir d’humanité face à la pandémie. Sans doute, ce virus est mondial.
Mais je constate qu’il n’y a pas un gouvernement mondial pour s’occuper des problèmes globaux. Il y a des territoires et des Etats. Je défends les intérêts des populations du Sénégal et de sa Diaspora.
Tous les pays Africains présentent le même profil épidémiologique, aux densités de population près. L’Afrique, je m’en désole, n’a pas produit de vaccin. Ce sont les Etats de la frontière technologique qui ont produit des vaccins : Etat Unis, Chine, Allemagne, Royaume Unis et Russie ; la Turquie annonce son vaccin pour fin avril 2021.
Dans ces circonstances, une analyse scientifique sur la qualité des vaccins, et économique sur les coûts et les effets induits devrait amener les Etats Africains à choisir les mêmes vaccins. Le constat est là, le Maroc et l’Egypte ont choisi la Chine, l’Algérie, la Russie, le Nigeria Pfizer.
L’OMS qui n’est pas un gouvernement mondial propose un programme Covacs avec des conditionnalités. C’est dire qu’alors, seuls les enjeux géostratégiques et la corruption expliquent les choix divergents des Etats Africains. Les parrains se frottent les mains.
Le Sénégal n’a que 69 lits pour les cas graves dont 43 à Dakar. Le Rwanda a 600 lits et vient de construire un hôpital de 200 lits en huit mois. Le nombre de décès est lié au nombre de cas graves. Par conséquent, si Macky Sall avait construit 150 lits, le Sénégal aurait eu moins de 200 décès aujourd’hui.
C’est pourquoi, je soutiens qu’Abdoulaye Diouf Sarr qui a défendu à l’Assemblée nationale que l’indicateur le plus important pour lui est le nombre de cas graves a échoué. Il n’a aucune crédibilité pour nous parler de vaccins.
Évidemment, ceci peut déranger Monsieur Gassama, à la recherche d’un parrain pour se faire inviter au banquet de l’universel. A Tekki, nous restons droits dans nos bottes, entre autres avec la science et la patrie.
Le Parrainage prédateur est dévastateur.
Dans la société sénégalaise, le parrainage traditionnel existe, Baayale, Ndeyale, Badienne, Nidiaye et Ndieuke. Avec des règles sociales bien comprises par tous. De même des manifestations religieuses choisissent des parrains pour mettre en évidence leurs valeurs morales et leurs contributions intellectuelles.
Il s’est développé depuis quelques décennies un parrainage prédateur. L’Honorable Cheikhou Oumar Sy avait voulu introduire une proposition de loi pour encadrer ce parrainage nouveau. Il a reçu un volet de bois vert de la part de certains animateurs en vue. En fait, ce parrainage là est une arnaque.
On promet aux autorités qui gèrent des ressources publiques « d’acheter » de la popularité moyennant contribution financière provenant évidemment de l’argent public. Ce parrainage n’apporte aucune valeur ajoutée à l’économie sénégalaise, mais renforce les valeurs de prédation. Il a pénétré les élections et a créé un état de catastrophe politique.
La sortie du Président du Conseil d’administration de la Senelec montre à quel point les valeurs prédatrices ont pénétré les entreprises publiques sénégalaises. Entre parrainage et recrutement clientéliste, la Senelec impose des tarifs élevés à l’industrie. Or, sans électricité à bon marché, point d’industrialisation.