Le directeur du Centre régional des Œuvres Universitaires et sociales de l’Université Gaston Berger de Saint Louis (Crous) est encore une fois monté au créneau, ce mardi, face à la presse, pour annoncer les nouvelles mesures prises pour mettre fin à la restauration sans tickets appelée « nguénté tùbab ». C’est à la suite d’une perte de 40 millions de FCFA occasionnée par cette décision prise par les étudiants de l’Ugb.
Afin de mettre un terme à cette pratique, le DG du Crous décide de mettre les étudiants face à leurs responsables en fermant tous les restaurants à chaque fois qu’il y a une journée sans tickets. « Les retards de paiements de bourses ne peuvent pas être une raison car c’est dans toutes les universités du Sénégal. Et l’UGB n’est pas une université à part et ne doit pas toujours s’illustrer avec des journées sans tickets », tonne-t-il.
Selon le directeur Pape Ibrahima Faye, le Crous perd chaque année beaucoup d’argent à cause des journées sans tickets initiées par les étudiants. L’année dernière dit-il, sur les 5 mois, les étudiants ont décrété 3 mois de journée sans tickets. Ce qui revient à plus de 100 millions FCFA de perte. Et actuellement, informe-t-il, le Crous a une dette d’un milliard 137 millions FCFA envers les repreneurs.
A cause des étudiants, le directeur signale que le Crous n’a plus les moyens qu’il avait. Et pourtant, ajoute Pape Ibrahima : « nous faisions des efforts supplémentaires pour multiplier les investissements car on doit préserver le futur. »
C’est incompréhensible, selon lui, de faire des journées sans tickets alors qu’ils payent 50 F pour le petit déjeuner, 100F pour le déjeuner et 100 pour le dîner.
D’ailleurs, informe Faye, le Crous a même initié des bourses de restauration rien que pour atténuer ce phénomène.