Grand-Yoff : Aprés 5 ans de cavale pour meurtre, le caïd Laye Sy alpagué par les éléments de la Brigade de recherche de la SU

Mardi 27 septembre 2016, le paisible quartier de la Cité Conachap de Scat-Urbam (Grand-Yoff Extension), cristallise les attensions. Ousseynou Gueye, fils d’une responsable de l’Alliance pour la République (Apr) de Grand-Yoff, venait d’être mortellement poignardé par des agresseurs. Le drame indispose jusqu’au plus haut sommet de l’État. Le Président Macky Sall dépêche le ministre des Forces Armées d’alors, Augustin Tine, pour présenter les condoléances à sa militante, Ndeye Soukèye Gueye, dite la << Lionne de Macky >>, mère du défunt. Mieux, le Président Sall donne des instructions fermmes pour l’élucidation de ce meurtre.

Une directive qui ne va pas rester lettre morte. Quelques temps aprés ce drame, deux des présumés agresseurs : Amath Ndiaye et Mohamed Sané alias Nice, sont cueillis par la police. L’affaire fera suite à l’ouverture d’une information judiciaire et le dossier atterri sur la table du juge du 7e Cabinet d’instruction du Tribunal de grande instance de Dakar. Le magistrat Ababacar Faye qui hérite de l’affaire, un nom. C’est celui de Laye Sy, constamment dénoncé par ses deux acolytes, Amath Ndiaye et Mouhamed Sané, comme étant celui qui a asséné le coup mortel au défunt Ousseynou Gueye. Le juge du 7e cabinet, Ababacar Faye, confit la suite de l’enquête aux limiers de la sureté urbaine de Dakar, aux fins de procéder à l’interpellation du fameux Laye Sy, en cavale et qui passerait pour le chef de ce gang d’agresseurs.

Domicilié au populeux de Grand-Yoff, Laye Sy qui a soufflé sur sa 26e bougie, le 31 décembre dernier, parviendra à se terrer bien profond dans son retranchement. Futé et as de la dissimulation, Laye Sy va jouer au chat et à la sourie pendant cinq longues années, avec les limiers de la sureté urbaine de Dakar qui ont fini par l’avoir à l’usure. Peintre de son état, Laye Sy qui certainement croyait que les limiers avaient classés son dossier aux oubliettes, montre le bout du nez. Il s’affiche dans son quartier de Grand-Yoff. Il est aussitôt repéré par les hommes de l’ombre du Commissaire Bara Sankharé. Le 23 janvier dernier, il est cerné et interpellé par les éléments de la Brigade de recherche de la SU, avant d’être conduit manu militari au commisariat central. Mis devant les faits de la procédure, Laye Sy avoue avoir pris part à cette agression mortelle. Toutefois, il nie formellement être l’auteur du coup de couteau qui été fatal à Ousseynou Gueye. loquace, Laye Sy reconnaît détenir ce jour là une arme blanche. A son tour, il va balancer un quatrième élément de sa bande, un certain B.Ciss, toujours en cavale. Au terme de sa détention légale, Laye Sy a été déféré le 27 janvier dernier devant le procureur de la République, pour association de malfaiteurs, vol en réunion avec usage de véhicule, d’arme blanche ayant entraîné la mort.

Le jour du drame, Laye Sy et sa bande d’agresseurs (Amath Ndiaye, Mohamed Sané dit Nice et B.Ciss), de retour d’une soirée bien arrosée, s’acharnaient sur deux jeunes. Il s’agit de Ousseynou Gueye et sa soeur Astelle qui se rendaient au Port de Dakar pour accueillir leur maman, Ndèye Soukèye Guèye, une militante de l’Apr de retour de Ziguinchor. En cours de route, Laye Sy et Cie vont se ruer sur Ousseynou Gueye et sa soeur Astelle, dont le sac à main est violemment arraché par l’un des agresseurs armé d’un coupe-coupe. Ousseynou est maitrisé par un autre agresseur pour l’empêcher de voler au secours de sa soeur. C’est sur ces entrefaites que Ousseynou va recevoir un violent coup de couteau au coup, qui lui sera fatal.

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