Elle en a marre d’être traînée dans la boue depuis l’éclatement de cet imbroglio judiciaire, dans lequel le couple Diop se dispute la propriété d’une maison; marre d’être jetée en pâture par une mafia qu’elle dit orchestrée par son mari, « qui paye grassement des larbins qui se chargent de me suivre (comme son ombre) et de publier les vidéos de mes moindres faits et gestes sur internet », dénonce d’emblée Mme Diop, qui annonce la couleur.
« Le Titre foncier de la maison m’appartient légalement. j’ai acheté et construite et meublée cette maison depuis 2018, contrairement à ce qui se dit » (NDLR: Depuis l’incarcération récente de son mari Diop Iseg) a tenu à préciser celle qui malgré elle, est au-devant de l’actualité. Elle s’est présenté à l’Observateur dans une interview-vérité: » Je m’appelle Aissatou Seydi Diop, je suis la deuxième femme de Mamadou Diop et ex directrice de Iseg. Je suis chimiste de formation, j’ai eu mon bac+2à L’Ensut, avant de décrocher mon master 2 en ressources humaines. Je devais partir en Allemagne pour continuer mes études, mais j’ai tout abandonné pour aider mon mari ».
Des paroles qui en disent long sur la nature de la relation fusionnelle qui liait Aïssatou à Mamadou, qui partageaient presque tout: remontant dans le temps, la jeune femme raconte comment s’est faite sa rencontre avec celui qui deviendra son mari, comment elle l’a aidé à reprendre du poil de la bête lorsqu’il a perdu deux immeubles en 1998. De fil en aiguille, le mariage s’est fait en 2004. Puis ayant des démêlés, Diop a du s’exiler en France trois ans, et lui laisser la gestion de l’école de formation. Entreprenante, Aïssatou crée les campus 2 et 3 de Iseg et fait gagner à son mari selon ses dires, « »presque 1 milliard de FCFA, » sans oublier de le tirer des griffes de la justice quand « il a été accusé de fraude dans le cadre du programme de l’Etat concernant l’orientation des nouveaux bacheliers », se glorifiera-t-elle. Tout en niant avec véhémence « comploter avec une minette pour combattre le père de (sa) fille », en réponse aux accusations d’accointances avec Dieyna, la mineure qui a valu à Diop Iseg de faire de la prison pour détournement suivi de grossesse.
Pour ce qui est de la maison litigieuse, Aissatou Seydi Diop jure la main sur le cœur l’avoir légalement acquise à 150 millions, après avoir obtenu l’aval de son mari pour créer un Gie et faire fructifier leurs revenus: « C ‘est ainsi que j’ai payé de la liquidité et trois chèques pour l’achat d’une maison », explique celle qui se dit une victime. Et qui avance, avoir pourtant acheté en 2012, l’immeuble du campus 3 pour le compte de son mari, d’une valeur de 220 millions payés avec plusieurs chèques et par ses soins, puisqu’elle faisait comptes communs avec son mari. Et qu’elle avait les pleins pouvoirs pour les utiliser parce qu’ils étaient « très complices ». Tout en manageant d’une main de fer l’école de formation en entrepreneurship. Raison pour laquelle, elle croit dur comme fer, que son mari ne peut pas la poursuivre pour de l’argent qu’il lui a offert. D’où sa surprise quand son mari l’a trainé en justice pour lui reprendre sa maison: « le conflit que j’ai eu avec mon mari m’a surpris comme tous les sénégalais. Or, je n’ai fait que réclamer mon bien « .
Et c’est pour se défendre, qu’elle aurait à son tour attrait son mari à la barre, pour faux et usage et faux, parce qu’il aurait fabriqué des preuves contre elle. Ce, pour contester la décision du juge de l’expulser de la maison qu’il occupe avec sa première épouse. le juge s’est pourtant basé sur l’acte notarié prouvant l’achat de la maison et établi au nom de Aissatou Seydi, et dont le droit immobilier a été inscrit par le conservateur du foncier, donc inattaquable aux yeux de la loi. Mieux, tous les témoins cités par son mari dans les actes sous seing privés présentés comme preuve, ont nié formellement être impliqués de quelque manière que ce soit dans cette affaire. D’où la citation directe envoyée par ses avocats à Diop Iseg, pour faux et usage de faux.
L’affaire a été enrôlée puis renvoyée au 10 Février prochain. Dommage qu’une si belle histoire finisse ainsi, au grand regret de Mme Diop » Aissatou Seydi et Mamadou Diop, c’est une histoire, un livre, une bibliothèque. j’aurais aimé qu’il m’enterre ou que je l’enterre. Mais il a pris la décision de me dénigrer et de me discréditer », regrette celle qui plus qu’une épouse, s’est voulu un ange gardien pour son Diop Iseg. « Si quelqu’un voulait l’attaquer, il devait passer d’abord sur mon corps. je me suis donnée à lui corps et âme ». Elle lui a aussi donné une fille, leur unique enfant.