Je rend grâce a ALLAH qui m a donné la force de reprendre le clavier. Suite a ma contribution du 25 décembre, j avais lancé un appel du cœur pour que des vies soient sauvées. Pour Marie Parsine , Rokhaya et les Autres, ma répétition est juste pédagogique.
Tous les jours des morts, des blessés. Combien d’enfants ne grandiront pas? Combien d’entre eux ne connaîtront pas l’amour paternel ou maternel? Combien de chefs de famille ne se lèveront plus le matin pour subvenir aux besoins familiaux? Combien d’élèves ont quitté le circuit scolaire par manque de moyens suite à une perte d’un être cher? Combien nous coûte un décès ou une invalidité suite à un drame routier? Une situation qui ne dit pas son nom existe sur nos routes. Il devient urgent de tirer sur la sonnette d’alarme et d’utiliser le bon sens pour stopper l’hécatombe. Pour un début de sauvetage de ce que nous avons de plus cher: le Sénégal.
Un long chemin à parcourir pour faire baisser la courbe à l’instar de beaucoup de pays. A titre comparatif la France a connu 18.034 décès et 386.874 blessés sur ses routes en 1972. En 2013, 3.131 personnes ont été tuées pour 70.577 hospitalisées et blessées légères. Dans le même temps, le trafic routier a pourtant été multiplié par 2,4. Entre 1972 et 2014, ce sont donc des milliers de vies qui ont été sauvées.
N’allons pas plus loin que nos orteils pour découvrir que le Sénégal a connu 385 décès de la route en 2003 pour voir sa courbe grimper à 885 tués en 2014. Juste des chiffres officielles dont je doute de la véracité. Mais sûr, nous avons terminé 2015 en battant ce record par des négligences que seul le Sénégalais a les secrets. Avec une insouciance notoire commençant à vouloir débuter une semaine de la prévention routière par une rencontre autour d’un cocktail dans un hôtel de la place.
Des réformes approfondies sont plus que nécessaires tant au niveau de la catégorisation du permis de conduire, de sa délivrance que de la répression préventive. D’autres failles existent: elles sont humaines, physiques, techniques et morales. Donc générales. Un chantier est à bâtir par l’Etat. Par nous aussi particuliers, transporteurs, forces de l’ordre etc… Et par nos ( honorables ) députés qui, à la place de leurs querelles dont personne ne veut, doivent tenter de régler nos problèmes à temps et en urgence.
En espérant que les chiffres de la mortalité routière créent toute la mesure du chemin à parcourir. Pour que nos habitudes de conduite, notre perception de la route et les règles du Code de la route vont beaucoup évoluer. Tous devraient savoir que dans notre pays, des Sénégalais meurent ou moururent pour la Patrie et que d’autres disparaissent par causes de négligences humaines ou techniques.
Voyons il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir!
Mamadou Oumar WANE
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