Le président de la République a décrété mardi l’état d’urgence, une mesure qui s’accompagne d’un couvre-feu partiel, de 21 heures à 6 heures du matin, dans les régions de Dakar et Thiès (ouest). Dans ladite région du rail, les réactions requises par notre correspondante sur place, mettent la lumière sur un désaccord total avec la politique gouvernementale face à la pandémie.
Le couvre-feu est de retour à Thiès. Une mesure qui a pris effet ce mercredi et entrant dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Les populations de Thiès apprécient différemment cette nouvelle décision prise par le Chef de l’Etat.
Rencontré dans le cadre d’un micro-trottoir, Henry Mendy indexe le président Macky Sall qu’ il juge mal informé. Selon lui, « le mieux serait de fermer les frontières plus tôt que les villes ».
Encore plus direct, Naby Ndiaye, conducteur de jakarta, ne croit même pas à l’existence du coronavirus au Sénégal. Il appelle ainsi au respect de la population sénégalaise. « Le président doit penser à ces jeunes qui chôment », plaindra-t-il.
Rencontrée également dans le cadre de notre reportage, cette vendeuse de fruits du nom de Amy Aïdara pense que « le président ne respecte pas les femmes qui se lèvent tôt pour nourrir leurs familles. Avec l’état d’urgence on ne pourra plus vendre nos marchandises comme avant parce que ce sont les voyageurs qui sont nos principaux clients ».
De nos intervenants, seul le vieux Pape Thiam comprend le choix de Macky Sall. A le suivre, « l’État est dans son rôle de protection de la population ».
Pour rappel, depuis le 2 mars, le Sénégal a recensé 20.156 cas de Covid-19, selon le ministère de la Santé. La maladie a fait 433 morts dans le pays, où 17.782 patients ont recouvré la santé. Selon le dernier bilan quotidien publié mardi matin. Les services du ministère de la Santé ne cessent, depuis plusieurs semaines, de mettre en garde les populations contre une nouvelle vague de Covid-19 jugée plus dangereuse que la précédente.