Certains diraient une justice à deux bords mais pour Macky Sall, il s’agit d’une stratégie pour le maintien de l’équilibre politico-social. Lors de son face à face avec la presse le 31 décembre dernier, le président de la République a expliqué pourquoi certaines personnes ne pouvaient pas faire l’objet d’une arrestation au Sénégal. Connaissant visiblement des secrets d’Etat, les arrêter conduirait assurément à la révélation de plusieurs dossiers sensibles que le l’Etat veut garder à tout prix secrets.
« Le Procureur de la République est investi du pouvoir de poursuites. Donc, Il lui revient de voir s’il vaut la peine de poursuivre ou de ne pas poursuivre une personne. Il peut, dès fois, arriver qu’il soit amené à arrêter une personne dont l’arrestation peut conduire le pays dans un chaos total », a a déclaré Macky Sall, sans sourciller, devant des journalistes triés au volet.
« Le Procureur peut être dans un dilemme qui peut l’amener à demander l’avis du ministre s’il doit arrêter ou non cette personne. Et le ministre remonte l’information au président de la République. Si le Président estime que l’arrestation de cette personne peut conduire à un désastre, il pourrait amener à étudier d’autres conditions à appliquer à cette personne pour régler son cas », a a ajouté le chef de l’Etat, rapporte l’AS.