Au niveau de l’Assemblée nationale, se passe depuis hier un malaise qui risque de faire couler beaucoup d’encre. Plusieurs députés de la 13ème législature et certains de la 12ème pourraient connaître des déboires avec la justice pour avoir vendu des notifications de terrains de 400 mètres-carrés au Lac Rose à des tiers. Déjà, l’on peut se demander comment des gens peuvent-ils acheter des terrains qui ne sont que notifiés et non encore identifiés.
Ces terrains devaient être octroyés d’office, rappelons-le, aux députés par l’État du Sénégal dès lors qu’ils étaient admis à l’hémicycle au terme des élections législatives. Une somme de 10 millions était aussi prévue, selon nos sources. Seulement, l’argent ne leur parviendra jamais à cause de la sortie d’Ousmane Sonko. Nous étions mi-février 2018. Le leader politique de Pastef expliquait clairement qu’une somme de 10 millions était programmée pour chaque député. Ce qui ne semblait pas concevable pour lui. Nos radars au niveau de l’hémicycle de nous souffler que beaucoup de ses collègues parlementaires lui en veulent encore beaucoup, d’ailleurs.
Par rapport aux terrains miroités non loin des dédales du Lac Rose, la déception a été grosse jeudi. En effet, à la place des 400 mètres-carrés escomptés dans ce havre de paix et de félicité, les députés vont finalement avoir droit à des terrains dans » le désert » de Deni Biram Ndao et avec des dimensions modiques de 150 mètres-carrés.
Ce qui pose un double-problème surtout pour les députés qui avaient vendu leurs notifications à coups de dizaines de millions et qui risquent de rembourser l’argent empoché. Il y a aussi le fait que beaucoup de ces » vendeurs » ne sont plus députés et pourraient, par conséquent, être traduits devant la justice s’ils manquaient de restituer la somme perçue.
Avec le Président Abdoulaye Wade, les députés avaient bénéficié de terrains sur la Vdn.