L’IGE lancée aux trousses de Mimi Touré et Aminata Tall

La gestion du Conseil économique, social et environnemental est en train d’être passée au crible par les redoutables inspecteurs généraux d’État. Selon nos informations, l’IGE va s’intéresser de très près au passage – qui n’aura duré qu’an et demi – d’Aminata Touré à la tête de la troisième institution de la République.
La mission de vérification et d’audit de l’IGE concernant également la gestion d’Aminata Tall, qui pendant six ans, de 2013 à 2019, a présidé aux destinées du Conseil économique, social et environnemental. Mais, au vu des derniers développements de l’actualité politique, il semble que c’est moins cette dernière qui semble sous le viseur des enquêteurs que celle qui l’a remplacée. Il s’agira, en effet, de vérifier l’état des lieux à son arrivée et à sa sortie du CESE.
Nommée présidente de ladite institution par décret numéro 2019-205 du 14 mai 2019, Mimi Touré avait remplacée à ce poste Aminata Tall avant d’en être limogée au profit d’Idrissa Seck, un an et demi plus tard. Depuis lors, même si elle se réclame encore du parti au pouvoir, son discours tend à se radicaliser, en atteste sa dernière sortie publique à propos d’un éventuel troisième mandat du président Macky Sall ou encore l’acte posé à la fin de sa mission à la tête du CESE, de refuser de procéder à une passation de services avec son successeur, Idrissa Seck.
Mais la particularité, concernant l’ex Premier ministre de Macky Sall, Mimi Touré, c’est que tant lors de son entrée qu’à sortie du CESE, il n’y a jamais eu de passation de services, ou du moins, pas comme le veut la coutume républicaine entre un entrant et un sortant. En arrivant à la tête de l’institution après une mission d’Envoyée spéciale du président de la République, Mimi Touré avait remplacée une Aminata Tall qui avait du mal à faire passer la pilule de son limogeage. Une situation rendant quasiment difficile la cérémonie de passation de services entre les deux femmes fortes dont les affidés n’hésitaient pas à engager la bataille médiatique. À l’arrivée de Idrissa Seck, la situation s’est répétée, cette fois-ci quand ce fut autour de Mimi Touré de céder la place à un ennemi juré, au point que les deux n’ont pas souhaité se croiser pour respecter la tradition républicaine, mais ont préféré plutôt se jeter des piques par presse interposée.
Le passage des loupes des inspecteurs généraux d’État permettra de corriger cet impair qui s’est répété, mais également de voir si cela va être utilisé contre une potentielle opposante qui ne se cache plus.

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