Le candidat Macky Sall avait juré de ne pas nommer un Gouvernement de plus de 25 ministres. Ce n’était qu’une autre promesse de campagne. Les ministres, ministres conseillers et secrétaires d’Etat font plus d’une centaine. Ce qui saigne le contribuable sénégalais. A titre illustratif, le Témoin quotidien, sous la plume alerte et objective de Serigne Saliou Guèye nous apprend que les ministres et secrétaires d’Etat « inutiles » du président Macky ont : 400 millions de salaires annuels cumulés, 132 000 litres de carburant estimés à 105 millions consommés annuellement, 500 000 francs de crédits téléphoniques mensuels chacun, des indemnités de déplacement et de logement. Des charges qui ne peuvent que plomber le « Plan Sénégal émergent », si chanté. Il s’y ajoute que les bénéficiaires ne rapportent ni techniquement, ni politiquement au président Macky. Car n’ayant pas de bases encore moins les profils de l’emploi. Mais à un an de la prochaine élection majeure, le président Macky n’entend pas se débarrasser d’eux, pour ne pas les entendre déballer, comme l’a fait Mme Amsatou Sow Sidibé : limogée de son poste de ministre conseiller, elle a déclaré : « J’ai souffert à la présidence de la République ». Une note de désespoir. Un brin allumé dans un pays où on annonce du pétrole. La flamme est à éteindre, vaille que vaille. L’accusation du professeur de droit ne doit pas prospérer. Car le président Macky entend faire feu de tout bois pour sa réélection. Il ne peut donc se mettre à dos ses actuels collaborateurs, surtout qu’ils sont tous de grandes gueules ; quitte à couler avec eux. Car ce serait se faire harakiri avec leurs déballages et les voir rallier l’opposition. Ainsi donc quoi qu’ils coûtent au contribuable sénégalais il est décidé à les maintenir, surtout que le travail sera mis en berne pour battre campagne à un an du scrutin. Mais pourvu que les Sénégalais ne s’en offusquent pas dans les urnes. Ce qui risque d’arriver, puisque Macky a réussi à rassembler autour de lui les personnes les moins aimés du Sénégal.