Alors ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, Mansour Faye pesait 1350 milliards FCFA. Lors du dernier remaniement ministériel, le maire de Saint-Louis nommé à la tête du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement est bétonné et hérite d’un budget de 2227 milliards FCFA. La question aujourd’hui est de se demander ce que préparerait la dynastie Faye Sall à la tête du Sénégal ?
La Constitution de notre pays ne consacre nulle part cette forme de discrimination ou d’abus qui consiste à allouer à un ministre de la République, la moitié du budget national par le simple fait qu’il soit membre à part entière de la famille du Président de la République.
Si le Chef de l’Etat en vienne à poser un tel acte contraire à la Loi mais aussi à la décence Républicaine, il est du ressort des sénégalais de refuser une telle option de l’ordre contingent. Ce n’est ni la compétence encore moins la confiance qui président à ce favoritisme condescendant qui cache mal d’ailleurs une volonté manifeste ou latente de la famille Faye-Sall de s’accaparer résolument la plus grande part des ressources financières de notre pays.
Mais à quelle fin ! Serait-ce pour s’enrichir ou alors s’arroger l’argent des sénégalais au nom de la toute puissance du Macky ! La posture d’antan de Karim Wade alors dénommé ministre du ciel et de la terre est fraiche dans la mémoire de nos compatriotes qui comprennent aujourd’hui pourquoi le fils de Wade est toujours dans beaux draps.
D’une arrogance extrême, Mansour Faye aurait récemment menacé le journaliste Babacar Fall de poursuite judicaire sur une simple question qu’il lui aurait posé en public. Sur les 69 milliards de FCFA destinés à l’aide aux impactés de la Covid-19,il s’obstine toujours à rendre compte aux Sénégalais. Pourtant, ses dérives de sa part n’ont pas empêché au Chef de l’Etat de lui concéder un ministère stratégique avec à la clé le double du budget qu’il détenait en tant que ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale.
Si c’est cela la gestion sobre et vertueuse tant rabâchée par le Président de la République, il ya de quoi s’inquiéter d’un régime finissant et qui risque d’abandonner le Sénégal dans une banqueroute jamais vue dans l’histoire de ce pays. Mais le cocasse, c’est que tout le monde reste bouche cousue devant cet abus de la Première Institution. Seuls les médias se font l’écho d’une telle prévarication. La société civile reste aphone et les opposants semblent myopes à ce problématique d’intérêt national !