Des organisations des droits de l’Homme sont montées hier, au créneau pour appeler l’État du Sénégal à «accorder une autorisation de sortie du territoire national à Ibrahim Aboukhalil dit Bibo Bourgi qui doit se rendre en France pour recevoir des soins médicaux». Il s’agit, entre autres, de : Amnesty international Sénégal, la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) et la Société internationale des droits de l’homme (Sidh – Sénégal).
Dans un communiqué conjoint parvenu à notre rédaction, ces organisations s’insurgent contre les autorités par rapport à la demande accompagnée d’un dossier médical complet, «restée sans suite» que des «avocats de M. Bibo Bourgi ont adressée au Ministre de la justice ».
Estimant que le droit à la vie, ainsi que le droit de recevoir des soins médicaux nécessaires au maintien d’un bon état de santé physique et mentale sont des droits humains fondamentaux, ces organisations, rappellent ainsi à l’État du Sénégal dans ce texte, son devoir «de garantir à toute personne sous sa juridiction aux termes du droit international et de la Constitution».
Car, disent-ils, «Monsieur Bibo Bourgi n’a pas essayé de se soustraire à la justice sénégalaise lors d’une autorisation de sortie du territoire national accordée en 2014 par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei)». Donc, «le refus de lui accorder une nouvelle autorisation de sortie du territoire national nous semble donc totalement injustifié et l’État du Sénégal sera tenu responsable des conséquences éventuelles d’un tel refus».