’activité gouvernementale n’est plus supervisée au Sénégal, depuis la suppression de la primature. Elle n’est plus coordonnée. C’est pourquoi, il règne un grand désordre dans le gouvernement. Des ministres n’en font qu’à leurs têtes. Sans contrôle, ils font du n’importe quoi.
Si ce n’est pas le ministre de l’Environnement Abdou Karim Sall qui va prendre des gazelles pour les manger, c’est le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale Mansour Faye qui fait des déclarations à l’emporte-pièce. Mansour Faye voue aux gémonies, l’Office national de lutte contre la corruption et la concussion (OFNAC, un organe de contrôle mis en place par le Président de la République, Macky Sall.
Dans le secteur de la justice, le ministre en charge du département Me Malick Sall fait souffrir les travailleurs ainsi que les magistrats. Le ministre fait du véritable « maatey » (du Je-m’en-foutisme). Il se sent intouchable, au point de maîtriser tout le monde dans le secteur judiciaire. Au ministère du Commerce, les travailleurs décrient la gestion de Mme Assome Diatta.
Une véritable pagaille règne dans la République où des directeurs généraux de sociétés nationales défient l’autorité de leurs ministres. L’exemple le plus patent, c’est le directeur général de la SENELEC qui se faisait le malin plaisir d’attaquer son ministre de tutelle Mouhamadou Makhtar Cissé.
Le Président de la République Macky Sall doit avoir suffisamment tiré tous les enseignements afin de restaurer le poste de Premier ministre. Ceci est devenu une évidence. Le Président de la République ne peut pas s’occuper lui-même de superviser l’action du gouvernement. Seul un Premier ministre pourra le faire pour que la pagaille notée, prenne fin.