Le virus est là et il circule à grande vitesse ». Le constat aux airs de rappel est d’Aly Ngouille Ndiaye. Face à la flambée des nouveaux cas positifs à la Covid 19, l’Etat, par la voix de son ministre de l’Intérieur est monté au créneau une nouvelle fois pour annoncer une batterie de mesures. Mais, le long speech d’Aly Ngouille Ndiaye n’aura été qu’une occasion de rappeler les décisions qui ont été déjà prises auparavant. Reste à voir comment l’Etat s’y prendra cette fois-ci, pour les faire respecter.
Mais à partir de ce jour, les agents de sécurité vont corser les sanctions. « La désinvolture et l’irresponsabilité et à bannir. Parce que l’ennemi est là, près de nous et près à frapper (…). Il y a des sanctions allant de l’amande à l’emprisonnement pour tous les contrevenants », a rappelé le ministre qui compte prendre un nouvel arrêté dans ce sens pour une durée d’un mois.
Ainsi, parmi les décisions annoncées ce vendredi, le ministre de l’Intérieur a listé l’interdiction des rassemblements dans les plages, les terrains de sports, les espaces publics et les salles de spectacles, l’interdiction de toute manifestation sur la voie publique, « spécialement à Dakar », le port obligatoire du masque dans les services de l’administration et du privé, dans les commerces, dans les transports et enfin le respect scrupuleux des arrêtés du ministre des Transports, relativement au nombre de places autorisées dans les transports en commun.
Ainsi, a-t-il tenu à préciser : « Toutes ces décisions sont à effet immédiat » et les récalcitrants s’exposent à des sanctions pénales pouvant aller de l’amende à l’emprisonnement. « Des instructions seront données pour faire payer un contrevenant forfaitaire. »
Pour faire respecter les présentes décisions, le ministre compte sur une plus grande fermeté des agents des forces de l’ordre qui, annonce-t-il, ont déjà « verbalisé plus de 800 personnes » en l’espace de 24h.
Concernant le port de masques, l’obligation se limite dans les services de l’administration et du privé, dans les commerces, dans les transports. Ainsi, ce n’est pas une obligation dans la rue, a précisé le ministre de l’Intérieur, tout en promettant une nouvelle forte décision concernant la distribution des masques, sans plus de précisions.