Des ombres planent encore sur le secteur de l’éducation au Sénégal où l’État et les syndicats d’enseignants ne parlent pas le même langage. Exigeant la matérialisation des accords signés le 14 février 2014 avec le gouvernement, les responsables syndicaux, au sortir d’une audience avec le chef de l’État le 10 octobre 2015, espéraient la matérialisation des accords avant fin janvier dernier.
Par la voix de Abdou Faty, ils disent regretter les tergiversations du gouvernement sur plusieurs points : le paiement de la régularisation des actes de reclassement, d’avancement et d’alignement, mise en solde de plus de 7000 maîtres contractuels, professeurs contractuels en attente depuis plus de 8 mois, la non-disponibilité des actes des zones d’aménagement, la non-réactivité de la gestion démocratique par le ministre de l’Éducation.
Convaincus que les ministres du Budget, de l’Urbanisme et particulièrement de l’Éducation nationale, rament à contre-courant des objectifs du président de la République, les enseignants, qui ont déposé leur préavis de grève pour le 25 février prochain, ont fustigé le redéploiement de certains collègues avant d’annoncer de nouvelles méthodes de lutte.
« Comment comprendre qu’en pleine année scolaire, des élèves changent de maîtres? Et même dans les redéploiements, on a constaté des iniquités graves consistant à rapprocher les parents des autorités, au détriment des enseignants, dénoncent les camarades de Adbou Faty qui confie, qu’il y a même des doyennes, mères de famille, qui ont été affectées arbitrairement ».
Appelant à l’unité des organisations syndicales, ils ont encore une fois décrié les méthodes du gouvernement. « On est face à un gouvernement fort en manipulations et en politique de pourrissement », ont conclu Faty et cie, dans l’Observateur