l serait bénéfique pour tout le pays que le niveau du débat public, surtout concernant des questions essentielles, soit élevé au-delà des attaques personnelles méchantes, vulgaires et injustifiées. Le Sénégal est un bien commun et tout citoyen, de n’importe quel bord qu’il soit, a le droit voire le devoir d’exposer ses idées pour participer à la bonne marche de notre chère patrie. Toutes les opinions sont utiles, même la bêtise, pour l’éradiquer il faut qu’elle s’exprime d’abord. C’est souvent dans la contradiction, basée sur un échange d’arguments que l’on améliore son niveau de compréhension dun sujet donné. Dans cette assertion du Grand Nelson Mandela:《 Je ne perds jamais, soit je gagne soit j’apprends. 》se trouve toute la sagesse dont nous avons besoin pour nous engager avec sérénité dans l’exercice d’opposition d’idées lors duquel on peut avoir raison ou se tromper de bonne foi et apprendre des arguments adverses. Il faut vraiment avoir un esprit hermétiquement fermé pour penser que toute personne portant des idées contraires à celles que l’on croit justes ne doit pas avoir droit à la parole. Que reproche t-on vraiment au Capitaine Dieye si ce n’est d’avoir une opinion différente de ce que certains auraient attendu de lui? En réalité tout cet acharnement dont il est victime depuis la diffusion de son émission est l’expression d’une adversité purement politicienne. Personne n’est obligée d’être d’accord avec le Capitaine. Si on pense qu’il a eu tort on peut le lui démontrer sans passer par ces attaques puériles, vulgaires et déshonorantes. Quand on est à court d’idées pour débattre, facilement on verse dans la calomie et les jugements de valeur qui ne ne nécessitent pas une réflexion poussée. Le Capitaine Dieye a-t-il eu tort de parler de la souveraineté des États africains? J’ai l’impression qu’entre la déclaration du Capitaine Dieye et les réactions hystériques que ça a suscité, un vent magique a propulsé nos pays dans le cercle des plus développés sans que l’on ne soit au courant. Dans un pays ou pendant des mois on ne peut faire de chimiothérapie faute de machine, on ostracise un citoyen parce qu’il a parlé de fragilité. Vraiment du n’importe quoi. Tout le monde sait que nos pays sont pauvres et peinent à atteindre l’émergence tant chantée mais en parler peut exposer à toutes sortes d’injures plus insolentes les unes que les autres. Dans un pays où élèves et étudiants vivent le calvaire au quotidien, les malades peinent à se faire soigner, les services sociaux de base sont un luxe dont certains n’osent pas rêver, l’eau n’est pas accessible dans la capitale la fragilité est trop faible pour qualifier la situation. Est-ce un crime de dire que « Idrissa Seck dafa am xam-xam » après avoir parlé des qualités de Sonko dans le passé? Arrêtez ce manichéisme radical, untel est bon ne fait pas que tous les autres soient mauvais. Nous savons tous que le savoir ne suffit pas à lui seul pour motiver un choix électoral mais concédons au moins à Idy son éloquence, sa clarté du discours et sa capacité à se faire écouter quand il parle. Le Capitaine peut trouver chez lui, à tort ou à raison, des qualités aussi bonnes ou même meilleures que celle qui ont motivé votre choix. Il a la liberté de choisir selon sa convenance personnelle et n’a de comptes à rendre à aucun nationaliste 2.0. Si Cheikh Anta Diop, Thomas Sankara, Mamadou Dia etc. se sont procurés à titre posthume le carte membre d’un parti politique dites le nous. Force est de constater que ces pays mal gouvernés, pauvres, ruinés par une gestion médiocre des ressources, ne sont pas ceux qu’ils ont souhaité léguer à leurs enfants que nous sommes. Donc ce n’est pas en les citant avec des propos souvent sortis de leur contexte que vous erronerez le constat du Capitaine Dieye. Et si nous en sommes là est-ce la faute au Capitaine qui n’a fait que décrire cette situation. Il bénéficie au moins d’une présomption de connaissance de la question militaire car ayant passé par l’une des plus prestigieuses écoles en la matière et occupé des stations qui lui permettent de vivre la réalité du terrain contrairement à nous qui grappillons des informations par ci par là. Comme disait l’autre, avec ironie, parlant du Covid-19 :《C’est le Chinois qui a mangé la viande et c’est nous qui se lavons les mains.》, ici c’est le Capitaine qui a parlé et c’est le reste de l’opposition qui est attaqué. Après tout son parcours aussi bien militaire que civil, n’a t’il pas la maturité de donner un avis qui l’engage lui et lui seul ? Pourquoi faire de cette sortie une brèche pour jeter l’opprobre sur d’autres citoyens qui ont découvert la déclaration en même tant que tout le monde ? Pourquoi vouloir forcement créer un clivage radical, modéré dans l’opposition ? Autant de questions qui révèlent qu’en réalité les flèches étaient déjà armées et tout ce qu’il restait à faire c’est attendre une occasion pour aller à l’assaut. Depuis la sortie du Capitaine, certains se plaisent à donner à l’ »activisme » une importance spectaculairement surévaluée. Xanaa tay! Vivre dans l’oisiveté et le parasitisme et se faire appeler ostensiblement activiste; est-ce cela qui peut révolutionner un pays? Et certains ont pour métier de dévoyer des combats citoyens à des fins purement personnelles ou politiciennes sous le couvert d’un activisme qui comme le dit le Capitaine n’a aucune importance pour le Sénégal. Il nous a créé des dictateurs virtuels et des manipulateurs d’opinion, spécialistes dans l’ameutement des suiveurs du net contre des adversaires politiques calomniés et dénigrés à tort sur la base de suppositions grotesques. Et surgisse dans la foulée les spécialistes du « xamoon naako » qui veulent fusiller le Capitaine. Dieu sait, ils ne savaient rien et n’ont jamais rien dit. À les regarder faire les super héros, on dirait qu’ils ont une chaise dans la tête du Capitaine depuis sa naissance. Vraiment ils sont forts mais disent ce qu’ils savent que quand le concerné donne une opinion différente de la leur. De la démission du Capitaine de l’armée à son engagement en politique ils savaient tout! Quels génies du virtuel ! Le patriotisme ne se limite pas à des slogans vides de sens et de taxer de complexé, vendu, vaurien, aliéné celui qui donne son avis sur la souveraineté et l’indépendance du pays. C’est d’essayer de faire en sorte que les choses aillent mieux pour le bonheur de tous. Quand certains parlent de service militaire généralisé pour former des jeunes plus patriotes et plus engagés, que dire du Capitaine qui a formé des générations de vrais militaires à la 12 ème instruction de Dakhar Bango. Mamadou Dieye, Capitaine formé à la prestigieuse Saint Cyr, et ayant servi dans la haute hiérarchie de notre armée nationale, n’a aucune leçon de patriotisme à recevoir d’un activiste simple, d’un activiste Facebooker ou d’un patriote du Clic. Repos mon Capitaine vous n’êtes que victime de votre opinion politique !
Aba