L’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar, pour laquelle Khalifa Sall a été inculpé pour détournement de 1,8 milliard de Fcfa, n’a pas été évoquée dans les rapports 2016, 2017 et 2018-2019 de l’Inspection générale d’État (Ige).
Selon Libération qui relève cette curiosité dans sa livraison de ce mercredi, aucun passage n’a été consacré à la caisse d’avance par les Vérificateurs dans leurs rapports publiés lundi dernier.
Pour rappel, l’accusation qui a valu à Khalifa Sall une condamnation à 5 ans de prison trouve son origine dans un audit conduit en 2015 par l’Inspection générale d’État (IGE) dans les finances de la municipalité.
À l’époque, les agents de l’IGE s’intéressaient particulièrement à une «caisse d’avance», réglementée par un arrêté du 31 janvier 2003, ayant pour objet de couvrir des dépenses destinées essentiellement aux «populations nécessiteuses». Chaque mois, cette caisse était approvisionnée à hauteur de 30 millions de Fcfa.
Une somme qui aurait servi pendant la période visée par l’audit (2011-2015) à l’achat de mil et de riz à un Groupement d’intérêt économique (GIE) dénommé Tabbar, selon les factures fournies par Mbaye Touré, le Directeur administratif et financier de la mairie de Dakar et gestionnaire de la caisse d’avance.