Joint au téléphone pour apporter sa part de vérité dans cette affaire, M. Ngom a d’abord précisé qu’« il n’a nullement » été question de spoliation foncière au détriment d’honnêtes paysans dans cette affaire. « Il ne faut pas créer des amalgames », a-t-il ensuite attaqué faisant sans doute référence à l‘affaire impliquant son frère Babacar Ngom empêtré dans l’affaire Ndengler.
« Moi là où je suis à Sindia, c’était une forêt de ronces, il a fallu que j’aille aux eaux et forêts pour acheter le droit de coupe. On m’avait facturé 100 millions de francs CFA que j’ai négocié pour obtenir une réduction. La première fois que j’ai pénétré dans ces terres c’était sur un tracteur parce que le périmètre était impraticable. J’ai mis en valeur une forêt. J’ai un voisin à côté, qui est un Espagnol qui lui a 110 ha et qui n’a aucun papier, il n’a jamais été embêté puisque je suppose il a donné à gauche à droite des sous. Moi, on m’a mené la vie dure. J’étais en train de creuser un forage, on l’a arrêté au moment où on avait mis un produit qui s’appelle l’hexaméthyle. J’ai perdu ce forage à cause de ce désagrément. J’ai assez souffert de cette affaire-là, jusqu’à l’instant où je vous parle, Meïssa Ngom ne gagne pas un radis sur ça alors que j’ai dépensé beaucoup d’argent », s’est d’abord défendu l’homme d’affaires.
« C’est un projet qui a été expliqué aux autorités qui ont dit que cela pouvait être intéressant pour l’emploi des villages autour », a-t-il ajouté. « J’ai mis des manguiers malheureusement les mammifères divaguants ont tout bousillé et j’ai perdu des millions. C’était un rêve, quelques fois ça marche, d’autre fois non. Quelques fois on marche sur mes plates-bandes, mais je suis un sénégalais et je sais encaisser les coups mais j’ai tout payé dans les règles de l’art. Si demain on trouvait que Meïssa Ngom avait commis des actes répréhensibles, je répondrai devant le peuple. Mais j’ai joué franc jeu », tiendra-t-il encore à préciser.
Concernant la nature du projet qu’il voulait mettre en place sur un site acquis pour une société informatique, le patron de Novatech SAU se défend. « Est-ce qu’une société informatique n’a pas le droit aussi d’avoir un volet agricole. Qu’est ce qui l’interdit? »
« J’ai beaucoup de sociétés. Maintenant si je dois acquérir quelque chose je peux le faire à mon nom propre ou au nom d’une de mes sociétés à condition que je donne à cette structure les moyens de le faire. Aujourd’hui dans les faits, c’est ce que je suis en train de faire. Je me bats avec les paysans à côté pour qu’ils puissent aussi rentrer avec une dépense quotidienne. On a monté un dossier et les gens ont admis que cela pouvait être important. Mais tout le reste n’est pas important. Il ne faut pas mélanger avec l’histoire de l’autre Ngom », a-t-il conclu.