Point quotidien sur le Covid-19: des spécialistes fusillent la communication « monotone » du ministère de la Santé

 Le point quotidien du ministère de la Santé sur la situation du coronavirus au Sénégal n’attire plus l’audience de ses premiers jours. La preuve, beaucoup de Sénégalais ne donnent plus d’attention aux nouvelles liées à la Covid-19. Seuls quelques internautes suivent le direct sur la page du ministère au moment où la pandémie prend une courbe ascendante. Des communicants dont le Dr Sahite Gaye, enseignant au Centre d’étude des sciences et techniques de l’information (Cesti), ont tenté d’expliquer, sur I-radio, les raisons de cette crise de communication des autorités sanitaires. Selon eux, il faudra que les autorités sanitaires améliorent la communication avant que le doute ne soit installé dans la tête des Sénégalais.

« Ce qui pose problème, c’est deux choses : c’est la soustraction d’informations de cette communication, il y a de moins en moins d’informations, de précisions qui sont données. La deuxième faiblesse, c’est la communication en dehors de ce point qui est fait régulièrement et quotidiennement », a déclaré pour sa part, Fernand Nino Mendy, spécialiste de la Communication de crise.

« Seulement, a-t-il proposé, il faudrait que ça soit un contenu complet et un contenu qui fait preuve de transparence. En plus de cela, veiller à ce qu’il y ait une veille qui amènerait le ministère à corriger les faux messages ».

« Nous sommes actuellement dans une sorte de monotonie, il faut changer de format »

Pour le spécialiste en communication le Pr Sahite Gaye du Cesti : «nous sommes actuellement dans une sorte de monotonie ». Parce que, a-t-il expliqué, « la communication, c’est avant tout suscité l’attention et malheureusement, cette attention n’est plus là. Cela veut dire que ça installe la fatigue, la lassitude. Donc, il faudra peut-être changer le formant », a-t-il lancé.

Fernand Nino Mendy lui persiste et signe. Il est d’avis qu’il faudra améliorer la communication sur la situation du coronavirus si le gouvernement ne veut pas que le doute soit installé dans la tête des Sénégalais. « Pour les informations qui ne sont pas données qui sont peut-être, une atteinte à la sécurité à l’Etat ou une atteinte à la dignité des personnes concernées, il faut expliquer aux citoyens pourquoi et puis veiller à donner aux citoyens les raisons pour lesquelles certaines informations ne sont plus données », a-t-il conclu.

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