Lamine Ndiaye- Artiste comédien: « Mon frère ou soeur djinn, Senghor, les pratiques mystiques et moi… »
compte d’une interview accordée au « Témoin », Lamine Ndiaye est revenu sur sa passion pour le théâtre
« J’ai une carrière vieille de plus de 5o ans. Au moment où je commençais à pratiquer le théâtre, ici à la rue 3 (Médina), nous avions une Cercle de jeunesse. Au moment où le président Senghor était au pouvoir, nous luttions contre son régime afin d’instaurer le multipartisme. Donc, nous avions une autre vision que celle senghorienne. Ce qui fait que nous utilisions les murs pour le déstabiliser. La police était à nos trousses. Et, c’était une course-poursuite. Parfois, on nous prenait et on nous amenait au Commissariat central de Dakar. On nous libérait après le délai de rigueur de garde-à-vue », indique Lamine Ndiaye qui rappelle qu’il n’est pas fils unique
« Je n’avais qu’uns seule demi-sœur de même père, elle est décédée depuis 1971. Ma mère a eu un second enfant et j’ignore si c’était une fille ou un garçon. Il avait l’apparence d’un djinn. On avait même pratiqué la césarienne pour cet accouchement. Et je dois dire que la maladie, née de cet accouchement, a emporté ma mère. Lui aussi, comme il avait l’allure d’un djinn, il n’a pas survécu. Je m’en arrête là », a-t-il expliqué
« Mon père n’était plus de ce monde. J’étais seul, il n’y avait personne autour de moi. On a tenté de me marabouter. Et, on a tenté de me lancer toutes sortes de talismans allant de la corne d’un animal à un œuf de poule et d’autres objets mystiques. J’ignore le mobile de leurs actes puisque je ne peux pas être à la place de ceux qui font de telles pratiques. Et, je dois dire que je n’ai jamais pris peur. Mon courage et ma foi m’ont aidé à juguler ces pratiques mystiques », a ajouté Lamine Ndiaye