En ces temps de raréfaction des ressources et de ralentissement économique, le bon sens voudrait que certaines lignes de dépenses budgétaires ‘’fantasques’’ soient annulées. Dans le cadre du recadrage budgétaire imposé par la crise sanitaire de la Covid-19 et son corollaire économique, l’Etat du Sénégal a procédé à la suppression des dépenses de prestige inscrites dans la loi de finance 2020.
Ces fonds collectés dans des lignes de dépense devenues sans objet, seront réorientés au programme de résilience économique et sociale (Pres), informe une circulaire du ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo. « En raison de la pandémie de la Covid-19 qui sévit actuellement dans le pays, le président de la République, Macky Sall, a mis en place le programme de résilience économique et sociale (Pres) destiné à renforcer notre système de santé et soutenir les ménages, la diaspora ainsi que les entreprises et leurs salariés », indique d’emblée l’argentier de l’Etat.
Qui ajoute dans la foulée : « dans ce contexte, certaines lignes de dépenses de la loi n°2019-19 du 20 décembre 2019 portant loi de finances pour l’année 2020, sont devenues sans objet et ont fait l’objet de blocage, conformément aux dispositions de l’article 66 de la loi organique n°2020-07 du 26 février 2020 relative aux lois de finances qui permettent au Ministre chargé des finances, dans le cadre de la régulation budgétaire, d’annuler des crédits ».
Les crédits non encore consommés sur les lignes de dépenses ci-après, ont été annulés : conférences, congrès et séminaires ; fêtes et cérémonies ; frais de mission à l’intérieur du pays ; frais de mission à l’extérieur du pays ; autres frais de transport et de mission ; billets d’avion agents et famille ; matériel de transport et de service ; autres matériels de transport ; location moyens de transport ; habillements et accessoires.
Toutefois, une exception a été accordée pour les forces de défense et de sécurité pour ce qui concerne « la ligne ‘’habillements et accessoires’’ ». Il en est de même pour les enseignants appelés à effectuer des déplacements pour les examens. Des déplacements qui seront entièrement pris en charge, et de manière dérogatoire, par la ligne « autres frais de transport et de mission »