Il s’agit du rapport du FMI no19/27 publié en Juillet 2019 par les services du Fmi pour les consultation de 2018 au titre de l’article IV, 7e revue de l’instrument de soutien à la politique économique et demande de modification de critère d’évaluation.
Il a analysé la viabilité de la dette également et l’accent était mis sur la Senelec qui trainait une dette énorme vis-à-vis de la SAR même si l’Etat lui devait aussi. C’était aussi la gestion de Makhtar Cissé.Le Fmi dit : «les efforts pour améliorer la situation financière de Senelec se poursuivent». Cela traduit un malaise financier que traversait la Senelec contrairement aux chiffres que balançait l’ancien directeur général dans les média. Face à la dette que l’Etat devait à cette société nationale, le management manquait d’ingéniosité pour extraire la Senelec de cette situation quasi déficitaire.
«Les arriérés Senelec, évalués au 31 août 2018 à un montant de 223 milliards FCFA, sont pris en charge comme suit : 70 milliards déjà prévus dans le budget de 2018, 28 milliards FCFA dans le cadre d’un appui budgétaire de la Banque mondiale et une lettre de garantie permettant à Senelec de lever sur le marché 125 milliards qui feront l’objet d’un plan de remboursement aux banques sur cinq ans à partir de 2019» note le Fmi.
L’Institution ajoute «qu’à partir de 2019, pour éviter de futurs arriérés, deux mesures phares ont été prises par le MEFP à savoir : le montant de la compensation sera inscrit dans la toute prochaine loi de finances (LFI ou LFR) ; (pour les entités telles que les EPAF la mesure consiste à rendre effectif, par décret, l’inscription d’une ligne de dépenses électricité dans leurs budgets rendant obligatoire le paiement de leurs factures d’électricité». Le rapport du Fmi souligne que «le plancher, y compris dons, sera ajusté à la baisse de tout montant du POD approuvé par la Banque mondiale en 2018 qui serait supérieur à l’équivalent en CFAF de 100 millions de dollars EU (au taux de change actuels), à condition que ce montant soit utilisé par le gouvernement central pour régler ses obligations envers la Senelec, au-delà des 70 milliards de FCFA programmés dans la LFR 2018».
Il précise que «le montant de cet ajusteur ne peut excéder l’équivalent de 50 millions de dollars EU». Et que «le financement du règlement additionnel des obligations vis-à-vis de la Senelec décrit ci-dessus devrait provenir soit (i) d’un décaissement en 2018 du POD approuvé en 2018 ou (ii) d’un tirage sur le compte séquestre auprès de la Bceao contenant un surfinancement issu de l’émission d’Eurobonds en 2018 et définie dans le Protocole d’accord technique».
A la même période, sous le magistère de Makhtar Cissé, l’endettement de la Senelec en vers la SAR a dépassé la centaine milliard de Fcfa. Pendant tout ce temps, les sénégalais étaient gavés de chiffres factices.
Enfin, il faut reconnaitre que le projet d’Akilee constitue une menace aux financements du MCA qui prennent en charge presque l’essentiel des services confiés aux deux français et à leurs partenaires sénégalais Samba Laobé Ndiaye et Amadou Ly.
La transparence est un principe de bonne gouvernance qu’aucune autorité ne doit se soustraire. Et, attribuer un marché de plus de 186 milliards de franc cfa à une société sans appel d’offres en voulant de couvrir du manteau de filiale pour passer le gré à gré, n’adhère pas à ce principe. Voilà les faits, tout le reste n’est que de l’agissement inutile.
A. SECK