Fatou Laobé: « J’ai pris de l’âge, j’arrête le leumbeul »

Musique saccadée aux envolées lyriques, roulements torrides de reins entourés de rangées de ceintures de perles, le leumbeul, bien de chez nous, est plus qu’ancré dans le répertoire de cette artiste qui en a fait une spécialité qu’elle va finalement larguer

Musique saccadée aux envolées lyriques, roulements torrides de reins entourés de rangées de ceintures de perles, le leumbeul, bien de chez nous, est plus qu'ancré dans le répertoire de cette artiste qui en a fait une spécialité qu'elle va finalement larguer

« Damay leumbeul di takhaw, di djonkane bay teude »(Je peux faire le leumbeul dans toutes les positions: debout, accroupie ou couchée). C’est bien Fatou Laobé, pour le dire. Faire une pause pour passer à autre chose, c’est ce qui justifie son recul de la scène musicale. Un recul qui en dit beaucoup: elle arrête le leumbeul et change de registre. « En y repensant, j’ai décidé d’arrêter beaucoup de choses. Je suis incontournable dans la musique mbalax. Je n’ai plus rien à prouver et j’ai eu beaucoup de succès au Sénégal. Je veux désormais pénétrer le marché international en faisant de l’acoustique et de la musique traditionnelle. J’arrête aussi définitivement le leumbeul (…) Je n’ai peur de personne, j’ai la danse dans le sang. Et je peux le faire jusqu’à mes cent ans. Je ne suis pas partie à l’orchestre national pour apprendre à danser. C’est un don en moi. Je trouve qu’il y a des choses à dépasser, surtout pour celles qui essayent à rivaliser avec moi et qui n’y arrivent pas. J’ai pris l’âge et j’ai de grands enfants. Je dois savoir tourner définitivement la page et passer à autre chose. Mon leumbeul a fait le tour du monde: du Canada à l’Europe en passant par les Etats-Unis. Je n’ai donc plus rien à prouver », a-t-elle fait savoir lors d’un entretien accordé au site sanslimitesn.com

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