Le Président de la République a marqué des points dans le secteur énergétique. En effet, l’électrification rurale est passée de 1648 villages en 2012, à 3173 villages en 2016 sans occulter en réduisant de manière drastique les heures de coupure d’électricité de plus de 900 heures en 2011 à 66 heures en 2017.
Au niveau de l’éducation nationale également, sa politique est très appréciable avec une carte scolaire marquée par la construction et la réhabilitation de plus de 10.000 salles de classes, 340 écoles élémentaires, 203 Collèges, 36 lycées, 20 blocs scientifiques et technologiques et 185 daaras. Toutefois, Macky Sall apparaît comme un mauvais élève quand il s’agit de la bonne gouvernance, de la lutte contre l’impunité et la corruption. Ce qui apparaît sur le classement du Sénégal dans les rapports 2019 de l’Economist Intelligence Unit (EIU) et celui de l’Indice de Perception de la Corruption du Forum civil.
S’il y’a vraiment des secteurs dans lesquels, le Président de la République, Macky Sall qui a entamé le 2 avril dernier, son second mandat à la tête de l’exécutif sénégalais, s’est moins illustré depuis son arrivée au pouvoir, le 25 mars 2012, c’est bien la bonne gouvernance démocratique, l’état de droit, la lutte contre la corruption et l’impunité. En effet, contrairement dans les secteurs comme celui de l’énergie et de la formation pour ne citer que ceux là, où, son régime a fait beaucoup d’efforts, notamment, en faisant passer l’électrification rurale de 1648 villages en 2012, à 3173 villages en 2016 et en réduisant de manière drastique les heures de coupure d’électricité de plus de 900 heures en 2011 à 66 heures en 2017 ; ou encore pour ce qui est de l’éducation et la formation en élargissant de manière significative la carte scolaire par la construction et la réhabilitation de plus de 10.000 salles de classe, 340 écoles élémentaires, 203 Collèges, 36 lycées, 20 blocs scientifiques et technologiques et 185 daaras, le Président Sall semble ramer à contre-courant dans la rupture qu’il avait promis dans la gestion des affaires publiques lors de la campagne électorale de 2012 à travers son fameux slogan de «gestion sobre et vertueuse».
Acteurs politiques et membres de la société civile jetés en prison
Entre 2012 et 2019, sa politique de bonne gouvernance démocratique s’est traduite plus ou moins par une tentative de bâillonnement de son opposition qu’il s’est d’ailleurs engagé publiquement «à réduire à sa plus simple expression». La preuve, en l’espace de quatre ans notamment entre 2012 et 2015, une bonne partie des responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui menait à l’époque la contestation s’était retrouvée en prison. De Karim Wade à Oumar Sarr, en passant par Me Amadou Sall, Samuel Sarr, Toussaint Manga pour ne citer que ceux-là. La liste des libéraux emprisonnés pendant cette période est loin d’être exhaustive.
À côté des hommes politiques dont l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, il y’a également des acteurs de la société civile dans cette liste des victimes de la politique d’éradication de la contestation initiée par l’actuel chef de l’exécutif. Et pendant ce temps, certains de ses partisans pourtant incriminés par des rapports de corps de contrôle public dans le cadre de leur gestion des deniers publics vaquent librement sans être inquiétés. Une politique à double vitesse que semble justifier le classement du Sénégal dans les rapports 2019 de l’Economist Intelligence Unit (EIU) et celui de l’Indice de Perception de la Corruption du Forum civil.