Abdou Aziz Dabakh Diao et Bassirou Ndiaye ont été grugés de la somme de 3 millions 700 mille FCFA par un charlatan du nom de Khadim Ndiaye. Ce dernier leur avait promis de multiplier leurs billets de banque mais n’en a rien fait. Le maître des poursuites a requis un an ferme contre le charlatan, mais le tribunal l’a finalement condamné à six mois de prison ferme.
Le commerce que Bassirou Ndiaye partage avec son frère bat de l’aile. Pour leur permettre de sortir de leurs difficultés, Malick Dramé, un ami, a mis Bassirou en contact avec le charlatan Khadim Ndiaye. « Malick Dramé m’a mis en contact avec Khadim Ndiaye. Une fois chez ce dernier, il m’a donné de l’eau à boire, sortie du frigo. Depuis lors, je ne suis plus moi-même. Je lui ai remis de l’argent à hauteur d’un million huit cent mille francs alors que j’étais venu pour qu’il m’aide par des prières à traverser cette mauvaise passe (…) Il m’a proposé de faire de la multiplication de billets de banque mais j’ai refusé (…) Mon frère, inquiet de mon attitude, est allé voir mon oncle qui fait des prières. Celui-ci m’a convoqué et m’a donné de l’eau bénite qui m’a permis de retrouver mes esprits », a expliqué Bassirou Ndiaye à la barre.
« Faux, a rétorqué Khadim Ndiaye. Je ne lui ai jamais donné quoi que ce soit chose à boire encore moins de talismans. Il m’avait demandé de lui multiplier des billets de banque à hauteur de 38 millions de francs. Ce que j’ai fait. Mais, il devait faire des sacrifices et il ne les a pas faits. Pour éviter que les choses ne se retournent contre moi car ma femme était en état de grossesse, les djinns ont repris l’argent (…) Quant à Abdou Aziz Dabakh Diao, je reconnais que je lui dois 1 million 900 mille francs car il m’avait prêté cette somme » s’est défendu Khadim Ndiaye, rapporté par le journal Le Témoin.
Le maître des poursuites a requis un an ferme contre lui. La défense assurée par Me Issa Diop a sou- tenu que la partie civile n’est pas constante dans ses propos. « Nous n’avons pas la preuve de ses remises mais le, plaignant dit qu’il a donné de l’argent à mon client à plusieurs reprises (…) En réalité, Bassirou Ndiaye a fait un inventaire et s’est rendu compte que le commerce avec son frère ne marchait pas. Sans pour autant revoir son mode de gestion, il a préféré aller voir le marabout. Si le procès est celui du charlatanisme beaucoup de charlatans qui exercent à Pikine et Guédiawaye passeront ici, devant votre barre (…) Il n’y a pas d’escroquerie, encore moins du charlatanisme, au sens du droit. Mon client ne lui a pas remis de talismans. Aucune preuve n’a été mise en exergue pour montrer qu’il y a eu remise. C’est une histoire à dormir debout» a plaidé Me Issa Diop.
Selon le journal Le Témoin, le tribunal n’a pas suivi la défense et a reconnu le prévenu Khadim Ndiaye coupable avant de le condamner à six mois ferme. Il a aussi ordonné au prévenu de payer à la partie civile la somme de 1 million 800 mille francs en guise de dommages et intérêts.