Civisme- Aminata Touré : «Les populations doivent faire le Pse des comportements»

Le ministre de l’Urbanisme, du logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana, a fait face aux conseillers du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Cette audition, qui a porté sur thème «Civisme : quelles stratégies pour lutter contre l’encombrement des voies et espaces publics ?», s’est tenue, ce mardi 3 décembre 2019. Une manière pour l’institution de participer à la réflexion «active» afin de juguler ce phénomène «préjudiciable» au bien-être des habitants et à l’économie nationale. La rencontre s’inscrit dans la deuxième session ordinaire de l’année du Cese et a duré plus de trois tours d’horloge.

«Responsabilité des pouvoirs publics et respect de la sauvegarde du cadre de vie»

Aminata Touré, présidente du Cese, dans son allocation d’ouverture, a souligné que, dans «la quête d’un environnement favorable au développement humain, il est de la responsabilité des pouvoirs publics de réaliser les infrastructures nécessaires à l’aménagement et à l’équipement urbain, comme il appartient aux citoyens de s’inscrire dans le respect et la sauvegarde de leur cadre de vie».

«Chaque Sénégalais doit être l’acteur de sa propre propreté»

En complément à ce «volontarisme» de l’État, Mme Touré signale que «les populations et les élus locaux doivent nécessairement se conformer aux exigences d’une occupation responsable du sol. Et dans ce cadre, elle estime que «beaucoup d’efforts restent à faire».

La présidente du Cese estime que si le Président Macky Sall fait le Pse (Plan Sénégal émergent), les populations doivent «faire le Pse des comportements». Parce que, pour elle, il s’agit souvent d’un «problème de comportement». Selon elle, chaque Sénégalais doit être «l’acteur de sa propre propreté».

Mimi Touré dit avoir noté «un surcroit de mobilisation de la puissance publique pour amener les populations concernées à changer de paradigme et à se soumettre à la réglementation d’occupation des espaces publics». Ce, depuis l’arrivée de Abdou Karim Fofana au département ministériel de l’Urbanisme. Même si elle reconnaît que ce vaste chantier «requiert certainement une pédagogie de la concertation et de la sensibilisation mais également de la rigueur et de la fermeté».

Au-delà de cette thématique, ce face-à-face du ministre de l’Urbanisme et les conseillers du Cese aura été un échange «ouvert» sur certaines questions de l’heure, telles que : la planification, la gestion et l’aménagement de nos zones urbaines.

La rencontre a noté également la participation de l’Unacois, des élus locaux, de l’association des marchands ambulants, entre autres. Et le Cese s’est engagé à formuler des recommandations allant dans le sens de rendre les villes sénégalaises «attractives».

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