Troisième fils d’El Hadj Malick Sy, Serigne Mansour Sy voit le jour en 1900 à Tivaouane.
Très tôt, son intelligence, sa capacité de discernement et sa maturité révélèrent sa très grande envergure. C’est ainsi que son frère aîné, Khalifa Ababacar Sy, l’envoya à La Mecque, pour prier le bon Dieu de mettre fin à la Seconde Guerre mondiale.
Doté d’une vaste culture, il se fit un point d’honneur de présider des conférences religieuses et de remplir les mosquées d’âmes nouvelles. Mais le destin, hélas insondable, n’a pas permis aux nombreux talibés tidjanes de s’abreuver à cette source intarissable que fut Serigne Mansour Sy Malick « Bal Khawmi ».
Il disparut, en effet, le 29 mars 1957, soit quatre jours après le rappel à Dieu de son frère Serigne Babacar Sy. D’aucuns crurent alors que la tarikha allait connaitre une longue période de léthargie.
Mais c’était sans compter avec la miséricorde divine qui gratifia la communauté tidjane d’un soufi, imbu de paix sociale, discret et courtois, et doté d’une culture encyclopédique pour veiller sur la tarikha et l’héritage d’El Hadj Malick Sy.
Par sa présence rassurante, son attachement à l’esprit et à la lettre du Coran et de la Sunnah, Serigne Abdoul Aziz Sy, affectueusement appelé « Moulaye Dabakh », a su relever avec beaucoup d’humilité son illustre prédécesseur.
Par la grâce de Dieu, il a réussi la prouesse d’incarner le modèle achevé du soldat de la foi qui a su élever la tolérance et le respect de son prochain au rang de sacerdoce.