Suite et pas fin dans le dossier Karim Wade. Cette fois-ci, c’est l’Etat du Sénégal, par le biais du Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, dément avoir pris des engagements allant dans le sens de la réhabilitation du fils de l’ancien Président du Sénégal.
Dans un communiqué parvenu à Emedia.sn, ce jeudi, 17 octobre 2019, le Ministère des Affaires étrangères soutient que « contrairement aux allégations relayées par la presse en ligne, la délégation sénégalaise n’a, en aucun cas et sous quelque forme que ce soit, pris des engagements allant dans le sens d’une « réhabilitation » de Monsieur Karim Wade, ou d’une « réparation » d’un « préjudice » qu’il aurait subi. » L’Etat balaie ainsi lesdites informations qui « sont dénuées de tout fondement et relèvent de la méconnaissance des procédures du droit sénégalais et des positions antérieurement et clairement exprimées par le Sénégal sur la question. »
Le communiqué revient ainsi sur les circonstances de la présentation du cinquième rapport périodique du Sénégal devant le Comité des Droits de l’homme des Nations Unies, les 14 et 15 octobre 2019, en marge de la 127ème session Comité des droits de l’homme, conformément à l’article 40 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
« Au cours du dialogue interactif qui a suivi la présentation dudit rapport, l’un des experts du Comité a demandé à la délégation sénégalaise de fournir des informations sur l’état de mise en œuvre des constatations du Comité au sujet de l’affaire concernant Monsieur Karim WADE, transmises à l’Etat du Sénégal en octobre 2018 », et dans sa réponse, précise le département dirigé par Amadou Bâ, il n’a jamais été question de réhabilitation ou de réparation des préjudices de l’ancien ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures de 2009 à 2012, qui serait actuellement en exil à Doha (Qatar), suite à son élargissement de prison, bénéficiant d’une grâce présidentielle le 24 juin 2016 après qu’il aura passé plus de trois ans à la maison d’arrêt de Reubeuss pour des faits de détournements de deniers publics, de corruption et d’enrichissement illicite.