Le Sénégal aurait décidé d’appliquer la mesure de la réciprocité des visas aux pays réclamant des droits de visa aux sénégalais. Une rumeur qui n’a cessé d’emplir depuis le dernier régime. Mais jusque-là, rien n’a été fait dans ce sens et les touristes continuent d’affluer dans notre pays sans problème.
Le ministre du Tourisme Alioune Sarr invité sur France 24 le 2 Octobre dernier, en marge du salon « Top Resa », avait tenu à rassurer tous les étrangers.
Le ministre de faire savoir que la mesure n’était pas à l’ordre du jour. Il avait rajouté que « le Sénégal a supprimé les visas pour les touristes » et que c’est « une décision sur laquelle on ne reviendra pas ».
Sauf qu’aujourd’hui le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye semble aller dans un autre sens que son collègue du Gouvernement. Sur la RFM, le ministre sur la question de l’identification des étrangers, a annoncé des mesures strictes et rigoureuses à l’étude dans un projet afin de mieux identifier ceux qui franchissent nos frontières. Selon lui, cela passera nécessairement par le moyen « leur permettant d’avoir l’autorisation de venir dans notre pays à travers l’octroi d’un visa ». Il a aussi donné les raisons d’une telle mesure.
Mais entre la sortie du ministre du Tourisme et celui en charge de l’Intérieur dans un espace de quelques jours, qu’est ce qui a changé. Ces ministres ont-ils la même information sur l’octroi ou pas de visa aux étrangers ? Si chacun des deux dans leur département respectif se soucie d’aspects économiques ou sécuritaires différents, leur décision impacte elle sur la bonne marche du Sénégal, un objectif donc commun.
Cela pose au-delà de ces deux départements ministériels, l’absence de cadres de concertation entre les différentes structures de l’Etat. Pour exemple, les inondations dans plusieurs départements de Dakar étant souvent imputées aux travaux du TER et son manque de prise en compte des autres projets majeurs de l’Etat comme l’autoroute à péage.
Une meilleure concertation entre les services de l’Etat est donc impérative pour l’image du Sénégal.