Le Chef de l’État Macky Sall a rencontré ce matin les maires et présidents de Conseil départemental, au Centre international de Conférences Abdou Diouf à Diamniadio. Une rencontre qui avait pour objectif la consolidation du dialogue État / Collectivités territoriales dans la dynamique du pilotage optimal de l’exécution du Plan Sénégal Emergent (PSE). Le Chef de l’État qui n’a occulté aucune question, a abordé la gestion du foncier par les collectivités locales.
« Il y a une question qui fâche, c’est la question foncière », a-t-il commencé par dire. Une question difficile qui est aujourd’hui le principal facteur d’instabilité au niveau national, a dit le chef de l’État ensuite. Selon lui toujours, on peut comprendre dans la région de Dakar où vit 25% ou 30% de la population, sur un territoire de 0,3% qu’il y ait une pression foncière, mais cela n’occulte en rien la prise en compte d’une réflexion sérieuse entre l’État et les collectivités pour que « notre pays ne vive pas ce qu’ont vécu un certain nombre de pays en Afrique Australe, où toute la terre a été privatisée », a-t-il fait savoir.
« Vous le voyez déjà à Pikine, à Guédiawaye, des fois on veut vous donner des infrastructures, mais il n’y a pas de terrains disponibles pour faire un hôpital, un lycée, une université n’en parlons même pas. Si on continue à faire la spéculation foncière à vendre tout terrain qui existe cela va rentrer dans un domaine privé. Et donc les générations futures elles auront quoi ? », dira-t-il. Il faut que l’on réfléchisse très sérieusement sur cette question, il faut une réforme et voir comment il faut distribuer les terres, a-t-il ajouté.
« Même si au départ par le développement de l’agriculture, on permettait aux conseils municipaux et conseils ruraux de délibérer, pourtant on leur laissait aussi le soin de donner toute la terre qui soit sur le ressort de leurs territoires. Mais j’invite à la réflexion car tôt ou tard nous serons obligés de prendre des mesures de sauvegarde », a averti le Chef de l’État pour finir.
DAKARACTU