Le président Macky Sall a dénoncé samedi à Louga (nord) la polémique consécutive à sa promesse de conduire des réformes constitutionnelles cette année. « Il ne sert à rien de [spéculer] à longueur de journée sur ce que le président va ou ne va pas faire. Ces réformes, j’ai les ai [annoncées] sans contrainte, pour renforcer la démocratie… » a martelé le chef de l’Etat lors de la 52e « ziarra » de Thierno Mountaga Tall.
La polémique a fait rage après que Macky Sall a annoncé, dans son discours à la nation du 31 décembre, quinze réformes constitutionnelles qu’il souhaitait conduire cette année. Les discussions portent notamment sur sa décision de consulter le président de l’Assemblée nationale et les cinq membres du Conseil constitutionnel sur la réduction ou le maintien de la durée de sept ans du mandat présidentiel.
Elu pour un septennat, sur la base de la Constitution, Macky Sall avait promis, lors de la campagne électorale de 2012, d’exercer un mandat de cinq ans. A Louga, il a demandé au khalife de la famille « omarienne » (les descendants du marabout El Hadji Omar Tall, Ndlr), Thierno Bachir Mountaga Tall, de « prier pour la paix et la stabilité » du pays.
Le chef de l’Etat était accompagné de plusieurs personnalités, dont le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo.