Mohamed Ndao Tyson est préoccupé par la situation alarmante de l’arène. Le nouveau chargé de la commission de recherche de moyens et de finance est monté samedi dernier au créneau pour affirmer que l’heure est grave pour ce sport. Il urge, selon Mike, de mettre en place une plateforme pour redresser la lutte.
Ses sorties médiatiques sont rares, mais quand il prend la parole, Mohamed Ndao Tyson ne fait pas dans la demi-mesure. S’exprimant sur la situation alarmante de l’arène, l’ancien chef de file de l’écurie «Bul Falé» est persuadé que le Cng et la lutte ont été victimes de leurs succès.
«Les ténors ne cessaient de se plaindre des sanctions, je leur avais dit…»
«Gérer, c’est prévoir. Il faut que nous anticipions sur les années à venir. La lutte a pris de court tout le monde lors de ces 20 dernières années. Les gens n’ont pas vu venir. Nous avions réussi à faire entrer la lutte dans tous les foyers de ce pays. A l’image du mbalax que Youssou a réussi à imposer au Sénégal, par la grâce de Dieu, nous l’avions réussi pour ce sport. Tout le monde regarde la lutte», a indiqué l’ancien roi des arènes. Convaincu que vendre un produit très prisé n’est pas difficile, Tyson affirme qu’il faut réfléchir sur une plateforme pour booster ce sport, afin que tout le monde y trouve son compte. «Je l’avais dit et je le redis, c’est bien beau de faire un stade, mais il faudra réfléchir sur le contenu. Le stade Lss est fermé en permanence, l’arène nationale risque de subir le même sort si on ne fait rien», peste-t-il. Et le nouveau chargé de la commission de recherche de moyens et de finance du Cng de poursuivre : «les ténors ne cessaient de se plaindre des sanctions, je leur avais dit, un jour viendra, vous risquez de ne plus voir un rond. Et cela a commencé. Si on est arrivé à un stade où les ténors ont du mal à trouver un combat, c’est grave. Si ça continue il n’y aura aucun sou à prendre».
«L’heure est grave pour la lutte, les promoteurs sont essoufflés…»
Pour Mohamed Ndao, le monde de la lutte ne doit pas aussi tout attendre de l’Etat qui a déjà fait des investissements importants. «Il faut arrêter de réclamer un soutien de l’Etat qui a d’autres priorités. L’Etat a déjà fait un investissement de plus de 20 milliards, c’est à nous de réfléchir sur le contenu. On peut le faire, mais comment on doit le faire : it is the question. En tout cas, L’heure est grave pour la lutte». Pour conclure, il esquisse une solution : «les promoteurs sont braves, mais, à un moment donné, ils s’essoufflent. Donc, il faudra réfléchir sur une plateforme afin que le monde de la lutte arrive à financer la lutte. Le monde de la lutte doit financer la lutte. On ne peut pas prendre l’avenir de toute une génération pour le confier à une ou deux personne(s). C’est impossible. Les promoteurs sont des êtres humains et peuvent un jour être en faillite. Ce qui risque de compromettre l’avenir de beaucoup de jeunes».