La polémique sur l’affaire de l’interdiction du port de voile par les autorités de l’Institution Sainte Jeanne d’Arc de Dakar risque d’enfler après la dernière sortie du ministre Conseiller, Moustapha Diakhaté. Dans un post sur sa page Facebook, il a demandé au ministre de l’Education nationale de « placer l’école sous délégation spéciale ou retirer son agrément».
« Institution Sainte Jeanne d’Arc est une école : l’Article 24 de la Constitution ne lui est pas applicable. L’Institution Sainte Jeanne d’Arc n’est ni une institution, ni une communauté religieuse. Ce n’est pas une église encore moins un séminaire comme celui de Ngasobil ou Keur Moussa. L’ISJA est un membre de l’AEFE, un réseau scolaire français présent dans 137 pays, pour l’influence de la France. L’Article 24 de la Constitution ne lui est pas applicable », a clarifié M. Diakhaté.
L’ancien président du groupe parlement de la coalition présidentielle majoritaire a également ajouté que, ISJA est école privée qui dispense le programme de l’école sénégalaise. Elle n’est pas placée sous la tutelle du ministère de l’Intérieur mais du ministère de l’Education nationale. Dans une république, il ne saurait être négociable le respect de la Constitution ou de la loi.
De ce fait, le Ministre de l’Education, pour faire respecter la loi, dispose de deux levier, dit-il: « placer l’école sous délégation spéciale ou retirer son agrément ». De même, les parents peuvent ester en justice pour excès de pouvoir.
Selon Diakhaté, dans cette affaire, il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit ici de défense des droits humains, du respect de la constitution et de la loi et non d’un parti pris confessionnel. L’ISJA comme toute école privée ne peut pas se soustraire de la légalité républicaine