L’affaire du colonel Issa Diack, relevé de ses fonctions de commandement de la Légion de gendarmerie d’intervention (Lgi), n’a pas encore livré tous ses secrets.
Selon le quotidien Tribune, qui avait ébruité la nouvelle, Diack a été limogé de son poste au motif qu’il aurait outrepassé, dans une affaire de drogue, ses prérogatives.
L’As, qui reparle de cette affaire dans sa parution du jour, renseigne qu’il s’agit d’une affaire qui implique une Guinéenne bien connue dans le milieu de la drogue.
Après avoir pris la dame en filature, le colonel voulait récupérer, pour on ne sait quelle raison, son téléphone portable. Peut-être pour plus de preuves à charge contre elle.
La Guinéenne était prise à partie, dans la nuit du 25 au 26 août dernier, au niveau de l’autoroute à péage, par une bande d’agresseurs qui l’a délestée de son portable. Aussitôt, elle s’est rapprochée du peloton de gendarmerie basée sur l’autoroute.
L’enquête, menée par la Section de Recherches, débouche sur l’arrestation de deux agresseurs qui se trouvent être des gendarmes. Cuisinés, ils auraient cité le colonel Diack. Plus grave encore, le portable en question aurait été retrouvé avec eux.
Résultat des courses, la Guinéenne a rejoint son pays, laissant derrière elle la Maréchaussée dans un véritable malaise. Les faits remontent à la nuit du samedi 24 au dimanche 25 août 2019.
Alors qu’il était censé procéder uniquement au maintien de l’ordre, en tant que commandant de la Lgi, Diack aurait pris unilatéralement l’initiative de poursuivre des trafiquants de drogue sans l’aval de la hiérarchie.