Les avocats du journaliste et activiste Adama Gaye s’expliquent mal le report de l’audition au fond, programmé hier, de leur client, écroué à Rebeuss depuis le 31 juillet, pour offense au chef de l’Etat. L’acte posé par le juge Samba Sall les met dans une colère noire.
« Notre client, Adama Gaye, prisonnier politique et d’opinion, a vu ce jour son droit d’être entendu et jugé dans un délai raisonnable, violé par la justice sénégalaise », constatent ses avocats dans le quotidien EnQuête.
Dénonçant ce qu’ils qualifient de violations flagrantes et récurrentes et de son droit à être entendu dans un délai raisonnable par une juridiction indépendante et impartiale, ils demeurent convaincus que « ce qui lui est reproché par le pouvoir politique est l’expression de sa liberté d’opinion en tant que lanceur d’alertes sur les graves scandales dans le secteur des hydrocarbures en particulier mettant en cause la gouvernance du président Macky Sall et son régime ».