Le moins qu’on puisse dire, c’est que le fugitif Saleck Ould Cheikh, dangereux terroriste connait bien le Sénégal pour y avoir séjourné plus d’une fois.
Il n’y a plus aucun doute que le terroriste mauritanien Saleck Ould Cheikh qui s’est évadé de prison le 31 décembre dernier se trouve sur le sol sénégalais. C’est d’ailleurs pour cette raison que la police de Saint-Louis a arrêté une dizaine de proches du fugitif. Ils sont en garde à vue et devraient être déférés au parquet dans les prochaines heures.
Si les limiers ne doutent plus de la présence de Salekh au Sénégal après avoir posé un lapin aux gardes pénitentiaires de la prison centrale de Nouakchott, c’est parce que le terroriste qui tentait de tuer le président Mouhamed Ould Abdel Aziz est un habitué du Sénégal.
En 2011, quand sa tentative d’attenter au chef de l’Etat mauritanien a échoué, il a tenté avec un de ses complices du nom de Zoubeir de regagner Podor, au Sénégal. Mais la diligence avec laquelle les forces mauritaniennes ont agi, surement, aidées par leurs homologues sénégalaises mettront tous ses espoirs à terre. Selon journaltahalil consulté à buzz.sn, l’homme essayera même d’endormir toute la Mauritanie lors d’une sortie à la télévision publique. Il dit s’être repenti et appela même les combattants d’Aqmi à déposer les armes.
Les années qui ont précédé son arrestation, Cheikh Ould Salekh était un djihadiste très actif qui participait presque à toutes les actions terroristes qui ont déstabilisé le nord-Mali.
En 2008, fait remarquer le journaltahalil, il était repéré à Dakar par une enquête. Que faisait-il dans la capitale sénégalaise ? Il y serait pour une commission pour le compte d’un élément du trio responsable de la mort des touristes français à Aleg. En 2009, il rompt avec Al Qaïda dans le Maghreb Islamique sous le motif que dans ce groupe terroriste, on s’ennuie. Après ce divorce avec Aqmi, il s’est installé entre le Sénégal et la Guinée Bissau sans que personne ne sache ce qu’il faisait dans ces deux pays dont l’un est frontalier de la Mauritanie.
Qu’à cela ne tienne, en 2010, il reprend du service en regagnant les camps d’Aqmi Tegharghar, dans les montagnes du Nord-est malien. C’est de là que serait née l’idée de s’attaquer en 2010 au président Mauritanien. Elle sera vite délaissée. Mais ce n’est que partie remise car trois mois plus tard, des voitures avec à bord des charges explosives quittent Tegharghar, direction Nouakchott où il est prévu un attentat à la voiture piégée contre le président de la République islamique. Un plan qui sera déjoué par les services de sécurité. Cheikh Ould Salekh a été pris lors de la traque lancée contre ses auteurs. Cinq ans après, le terroriste s’illustre de nouveau en se faisant la malle, mettant du coup la Mauritanie et le Sénégal qu’il semble connaitre comme sa poche pour y avoir séjourné à plusieurs reprises.