Grâce à un but synonyme d’égalisation dimanche dernier contre le Paris Saint-Germain, M’Baye Niang a ouvert son compteur but en championnat. L’international sénégalais est déterminé à rééditer ce type de performance, cette saison en L1. L’attaquant des « Lions » du Sénégal, revient par ailleurs sur sa CAN assez compliquée, avec zéro but au compteur et une finale perdue contre l’Algérie (1-0), le buteur Rennais revient en large sur ces diverses questions, dans un entretien publié sur le site officiel du club…
« Ce sont des matches que tout le monde aime regarder. On a montré que l’on mérite de jouer le dimanche à 21h devant la France entière. Il faut garder la tête sur les épaules. Ce n’est pas une finalité, on a juste battu une équipe. Il reste 36 matches de championnat, ce sera très long. Il faut travailler dur pour s’améliorer chaque jour. »
« Deux matches, deux victoires, c’est bien de commencer de cette manière. On a montré un bel état d’esprit, c’est intéressant. On savait que Montpellier pouvait être redoutable chez lui avec un système difficile à contrôler. On a su faire preuve de solidarité et faire bloc dans les moments où on était en difficulté. Puis on a préparé le match de Paris d’une manière qui a été respectée. Ce sont de bons résultats. Il faut s’en servir pour enchaîner même si on sait que les équipes vont nous attendre un peu plus. »
Une victoire face à Paris, c’est du bonus ? Était-ce le bon moment pour les jouer ?
« Ça ne veut rien dire. Il n’y a pas de bon moment pour les jouer. Ils ont gagné leur premier match 3-0. Contre Montpellier, c’était compliqué et ce le sera contre toutes les autres équipes. Après chaque match, il faut vite remettre la tête à l’endroit et se concentrer sur le prochain. On connaît nos qualités et on se concentre sur ce que le coach nous demande de faire. »
Tu as été le détonateur du retour de ton équipe dimanche. C’est bon pour la confiance personnelle ?
« C’est mon rôle. Je ne l’ai pas réussi à Montpellier mais l’équipe est parvenue à gagner. Je suis très content d’avoir pu concrétiser cette action. Ça fait du bien à l’équipe et à moi-même. C’est la récompense du travail fourni sur le terrain. Si on continue à « bosser » pour le collectif, on récoltera ce que l’on mérite. »
Ce but, c’est un enchaînement parfait…
« À partir du moment où Hamari centre, je sais déjà où est le but. Je me suis concentré sur le contrôle, je savais où je voulais la mettre. C’est le genre de geste que je travaille à l’entraînement. Ce sont des enchaînements compliqués à réaliser car il faut bien contrôler le ballon et se retourner très vite. Ça a permis d’ouvrir mon compteur mais surtout à l’équipe de revenir dans le match avant la pause. »
Il te permet aussi de retrouver la confiance après la Coupe d’Afrique ?
« Je n’ai pas eu de chance pendant la compétition. Dans le football, tous les attaquants connaissent une période où rien ne réussit. Le plus important est d’avoir foi en ses qualités. J’ai confiance en moi, je sais de quoi je suis capable. Des buts, je vais en mettre. À moi de rester concentré et d’essayer d’être le plus efficace possible. »
Que retiens-tu de la CAN ? (Finale perdue 1-0)
« Dans le football, il y a un gagnant et un perdant. Il faut accepter de perdre. C’est de l’expérience. J’avais envie de gagner mais il faut aussi féliciter l’Algérie et apprendre de l’aventure que l’on a vécue pour espérer faire mieux la prochaine fois. J’ai emmagasiné de l’expérience. En tant qu’homme, ça m’a fait grandir. »
Tu n’as bénéficié que de deux semaines de vacances. Suffisant pour reposer les jambes ?
« Ça va. Dimanche, j’ai fini un peu « carbo » mais c’était un match avec beaucoup d’intensité. Il faut le temps pour retrouver les sensations et la condition physique. Je ne suis pas encore à 100%, piocher dans les dernières minutes est normal. En restant sur le terrain jusqu’au bout, j’ai voulu montrer que j’étais prêt mentalement à aider mon équipe jusqu’au bout pour prendre les trois points. »
Ton rôle de cadre prend de l’ampleur dans le vestiaire pour encadrer les jeunes ?
« Je suis passé par là. Si je peux aider et montrer le bon exemple, je le ferai. Je serai là même dans les moments délicats. J’aime les matches à tension. Je ne suis pas seul, il y a aussi Damien Da Silva, Romain Salin, Clément Grenier… Je prends ce rôle à cœur en gardant le sourire, dans la bonne humeur. »
Strasbourg est votre prochain adversaire, difficile à manœuvrer à la Meinau…
« C’est une très bonne équipe avec des valeurs qui se rapprochent de notre philosophie. Ils ne lâchent jamais rien. À domicile, ils ont un très bon public. Il faudra être concentré car ils sont très dangereux. Ils vont jouer jeudi en Europa League mais enchaîner tous les trois jours n’est pas un handicap. Cela permet de garder une certaine dynamique, on l’a bien vu la saison dernière. Je pars du principe que quand on est moins bien physiquement, on est deux fois plus concentré. »
Stade Rennais