C’est la contestation générale à l’Université Gaston Berger qui vit des moments difficiles. Les étudiants sont en grève, depuis lundi pour protester contre leurs difficiles conditions pédagogiques et sociales. En effet, la Coordination des Etudiants de Saint-Louis a tenu une Assemblée Générale pour revenir sur la situation précaire qui prévaut dans cet espace de savoir. Elle dénonce le nombre pléthorique d’étudiants dans certaines salles de cours. Pire, des étudiants passent la nuit dans des amphithéâtres. Ainsi, pour manifester leur courroux, les étudiants ont appliqué le système JST (Journées Sans Ticket).
Actuellement à Sanar, si ce ne sont les professeurs et les travailleurs qui dénoncent le retard de leurs salaires, ce sont les étudiants qui élèvent la voix. D’ailleurs, les enseignants du Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SAES) ont débrayé et en ont profité pour déposer un préavis de grève, comme l’ont fait leurs collègues des autres universités du Sénégal. Après neuf mois d’attente pour la matérialisation de leurs quatre points de revendication, le SAES donne un délai d’un mois à l’Etat, avant d’aller en grève.
« Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on ira en grève », se désole le secrétaire général du SAES-Saint-Louis. David Célestin Faye de souligner, qu’après la signature du protocole d’accord, le 16 Mars dernier, le gouvernement devait donner des réponses le 30 Mars. « Mais rien n’a été fait », dit-il. Selon lui, c’est un mépris de la part du gouvernement. Le syndicaliste se demande la valeur du sceau du gouvernement sur un papier administratif. « En 30 ans d’existence, on n’est allé que 5 fois en mouvement d’humeur. Jugez-en vous-même sur l’amour que nous portons pour ce pays ». M. Faye est d’avis que c’est le gouvernement qui pousse les enseignants à aller en grève.
A propos de la situation à l’UGB, David Célestin tire la sonnette d’alarme : « L’heure est grave à Sanar. Les étudiants dorment dans les amphis, faute d’espace d’hébergement. L’électricité fait défaut. Le PATS est en grève : ils réclament leurs salaires. Tel est le décor à l’UGB ». A cela, s’ajoutent les problèmes des enseignants qui restent jusqu’au 10 de chaque mois pour percevoir leurs salaires.
Enquête