La gendarmerie nationale n’a pas perdu de temps. Mois d’une semaine après le meurtre du commandant de la brigade de Koumpentoum, elle a réussi à mettre la main sur les présumés meurtriers. Ce, à la suite d’une enquête minutieusement menée et en toute discrétion.
Vendredi 26 juillet 2019. Les Sénégalais se réveillent avec une information qui fait froid dans le dos. Le commandant de la brigade de gendarmerie de Koumpentoum venait d’être tué par des bandits lors d’une tentative de braquage du bureau de la Poste de la localité. Très vite, le Haut commandement de la gendarmerie nationale prend les choses en main. Pas de temps à perdre. Les autorités jurent de mettre hors d’état de nuire les meurtriers du commandant Tamsir Sané. C’est ainsi qu’un rideau de surveillance et d’interception est installé par les unités de la gendarmerie. Et l’enquête avance très rapidement.
Moment choisi par certaines personnes pour publier sur les réseaux sociaux et le net la photo d’un ressortissant nigérian présenté comme un des suspects. Mais l’information est très vite démentie par les gendarmes qui rappellent la nécessité de préserver les secrets de l’enquête. Ils assurent en même temps n’avoir arrêté aucun suspect. Une «fausse piste» qui pousse les présumés assassins à baisser la garde. Pratiquement au même moment, un premier suspect est arrêté. Cuisiné par les enquêteurs, il balance le reste de la bande et donne de nombreux détails. Et les choses s’accélèrent dans la nuit de mercredi à jeudi. C’est ainsi que 19 personnes sont arrêtées dans un premier temps. «Les investigations ont permis d’établir que parmi les personnes interpellées, sept ont activement participé à ce braquage» qui a conduit au meurtre de Tamsir Sané, renseigne un communiqué du Haut commandement de la gendarmerie nationale. Il s’agit en fait d’une bande de huit individus. Mais l’un d’eux est toujours en cavale. Il est activement recherché par la gendarmerie. Les enquêteurs ont aussi saisi sur les présumés meurtriers de motos, des armes à feu et des armes blanches.