L’ancien attaquant vedette des Lions du football, El Hadj Diouf, invité parmi les « légendes africaines » à la CAN 2019, a marqué de sa présence la compétition comme consultant pour la chaîne spécialisée égyptienne Time Sports. « Nous avons négocié vite fait, elle m’avait déjà suivi dans des interventions que j’avais faite sur des chaînes asiatiques », a dit le double Ballon d’or africain parlant de son expérience de consultant.
Très présent sur la chaîne égyptienne lancée pour les besoins de la CAN 2019 (21 juin au 19 juillet), El Hadj Diouf a détonné par son « côté cash », selon des reporters de la chaîne locale. « Oui, c’est une grande vedette mais c’est aussi un homme qui dit ce qu’il pense sans prendre de gants », ont indiqué ces reporters interrogés par l’envoyé spécial de l’APS.
« Je ne peux pas dire quand même blanc quand c’est noir », répond la vedette sénégalaise qui avait son rond de cuir sur le plateau de la chaîne pendant pratiquement toute la durée de la 32-ème édition de la Coupe d’Afrique des nations, la première à se jouer à 24 équipes. « C’est une belle expérience et j’ai adoré qu’ils aient aimé mes commentaires et mes parts de vérité », a dit Diouf.
El Hadj Diouf fait partie des premiers commentateurs à alerter sur les Pharaons pendant la CAN, et la suite des événements lui a donné raison, a dit un reporter de la chaîne sportive rencontré à la salle des médias du stade du 30 juin lors du match Sénégal-Tunisie (1-0 ap). « Quand il émet un jugement, c’est celui de quelqu’un qui maîtrise son sujet et la cerise sur le gâteau, il est cash », a souligné ce reporter, selon qui les gens auraient aimé qu’ils puissent parler arabe.
La chaîne Time Sports a été lancée par l’agence nationale des médias pour les besoins de la compétition, avec comme consultant vedette l’ancien gardien de buts des Pharaons (1985-1990), Ahmed Shobeir. Reconverti dans les médias, Shubeir a été aussi député de l’ancien parti présidentiel, le Parti national démocrate de l’ex raïs égyptien Hosni Moubarak, renversé par les contestations populaires nées du printemps arabe à partir d’avril 2011.
El Hadj Diouf parle pour sa part d’expérience « très concluante » et se voit faire un bon bout de chemin avec la chaîne égyptienne. « Des contacts ont été établis, il pourrait s’agir de possibilités de bosser ensemble lors des matchs et des compétitions impliquant la sélection égyptienne »